Yoone Wi

Yoone Wi : La reprise des travaux de la grande mosquée de Touba


Le 23 Avril 1947, El Hadji Fallou Mbacké effectua une visite mémorable à Saint Louis pour la signature de la reprise des travaux de la grande mosquée de Touba. Un compte dénommé << Mosquée de Touba >> est ouvert. Le 25 Juin 1947, El Hadji Fallou procéda dès lors à la mise en place à Diourbel d’un conseil administratif chargé de la réalisation de l’ouvrage. Elle sera composée de onze(11) membres, tous descendants de Cheikh Ahmadou Bamba. El Hadji Fallou Mbacké assura la présidence tandis que le vice-président était Serigne Bassirou Mbacké et le secrétariat fut confié à Serigne Cheikh Mbacké.
A la fin de la seconde guerre mondiale et à l’instar du monde en reconstruction, la Mouridiya cherchait ses nouvelles marques. Après les années de balbutiements, il fallait reprendre les travaux et nul mieux qu’El Hadji Fallou Mbacké qui avait partagé auprès de son frère aîné Cheikh Mouhamadou Moustapha tout le challenge de l’œuvre, qui n’était plus portée à en assurer la reprise.
Le 9 Février 1948, El Hadji Fallou décida que toutes les sommes collectées pour continuer les travaux seront déposées en banque dans le compte << Mosquée de Touba >>. Plans et devis furent réactualisés, un nouveau cahier de charge élaboré ainsi qu’une nouvelle procédure d’adjudication. Le Service des Travaux Publics délègue la responsabilité à un nouvel architecte Monsieur SCATENA de l’E.A.D depuis, installé à Dakar, et lui confie le soin de mettre au point son programme et la direction des travaux. Le projet prit alors sa forme définitive et la construction se poursuivit sans interruption de Mai 1948 à Juin 1963.
Mais les neufs(9) années de léthargie du chantier ont ruiné ce qui avait pu tenir debout, mettant cette œuvre au centre de toutes les priorités. El Hadji Fallou mis en place un nouveau système d’organisation tout en changeant de stratégie dans ses rapports avec l’administration coloniale.
La grande mosquée a été financée par le Khalife, afin d’assurer dans l’exécution des travaux la même unité et la même continuité que dans la conception. El Hadji Fallou et son architecte choisirent l’entreprise PIERRE AUGER de Dakar, à laquelle, ils confièrent tous les travaux de gros œuvres, ainsi que ceux de la carrelage et étanchéité. Mais une condition très particulière, symbole de la foi des mourides et de la volonté de travailler eux-mêmes à la construction de leur mosquée. Toutes les prestations de manœuvres seraient fournies en franchise par la collectivité Mouride et les ouvriers spécialisés appartenant, eux, à l’entreprise seraient choisis de préférence parmi les mourides. On utilisa des gravillons de latérite provenant de moellons concassés à la main, ce qui représente un travail extrêmement long. Le sable et l’eau furent de même fournis par les mourides. Les bétons et enduits furent hachés à la main. Les minarets intérieurs nord et sud qui s’élèvent à 42 m, ont été construits sans aucun moyen technique. Les mourides tirent à ces dispositions particulières pour exprimer leur foi dans l’œuvre qu’ils accomplissaient.
L’on peut assurer par exemple que vient de donner le khalife et des collectivités mourides pour rehausser le vœu de Cheikh Ahmadou Bamba. Il nous parait donc nécessaire d’expliquer l’origine de cette mosquée et la part prise par les mourides dans cette construction.
El Hadji Fallou Mbacké sera ainsi le grand bâtisseur suivi du purificateur que les générations suivantes retiendront comme celui qui inaugura la grande mosquée, qui fit le lotissement de la ville et acheva la consolidation du Mouridisme durant la phase coloniale.

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