Netali Borom Ndame

NETALI : La générosité fabuleuse du Cheikh, par Serigne Bassirou Mbacké

Cheikh Ahmadou Bamba a joui, sa vie durant, des choses désirables dont le Prophète Mohamed (psl) parlait ainsi : « Il n’est permis d’envier que deux personnes, celui qui dissipe dans la bienfaisance les bienfaits que Dieu lui a donnés et celui qui applique et enseigne la sagesse que Dieu lui a procurée ». Pendant ses fréquentes retraites, le Cheikh appliquait la science utile, et pendant ses audiences publiques, il ne s’occupait que de la transmission de cette science par la facilitation de son enseignement.

Par ailleurs, Dieu lui a donné des biens qu’Il n’avait jamais donnés à personne, à la même quantité et dans les mêmes conditions, à ce que nous sachions.  Si des biens les avaient même égalés quantitativement, ils n’auraient pas été acquis dans les même conditions. En vérité, le Cheikh est inégalable ; son temps fut entièrement consacré au Seigneur. Des centaines et des milliers d’hommes peinaient pour lui offrir le produit de leur travail, d’où des biens qui affluaient vers lui telle une pluie torrentielle, provenant des trésors du Riche et Louable. La main du Cheikh qui se considérait, devant ces biens, comme un gardien ou un trésorier chargé de les dépenser, en assuraient la distribution par des actes de générosité se poursuivant nuit et jour. Il agissait ainsi indifféremment comme s’il était celui dont Dieu parle ainsi dans une allégorie : « un homme à qui Nous avons accordé d’amples ressources dont il fait des aumônes secrètes et publique » (16/15).

En revanche, Cheikhoul Khadim s’acharnait insatiablement aux biens spirituels accordés par le Très-Haut et consistant en des sciences utiles. Dans son insatiabilité il était comme : « le poisson que rien ne rassasie et qui se réveille assoiffé bien que sa bouche soit dans l’eau ». Pourtant c’est lui qui fait jaillir pour le chercheur, de l’eau des sources intarissables et arrosa abondamment les cœurs de ses adeptes assoiffés, mais purs, étanchant ainsi leur soif de connaitre et féconda leurs cœurs stériles par la sagesse comme une pluie abondante et ininterrompue versée par d’épais nuages lourdement chargés d’eau.

A propos de la générosité du Cheikh, son chantre alavide Muhammad fils de Fadla, cadi de la tribu des Eddewas, lors du séjour du Cheikh en Mauritanie, dit : « Les biens sont par toi distribués ; tes doigts n’épargnent rien, et ta paume n’en conserve aucun ».

Plus loin il dit : « Il fallait à la mer te ressembler en générosité. Et tu sembleras avare si l’on te comparait à la pluie. »

Extrait Minanoul Bakhil Khadim de Serigne Bassirou Mbacké Khadimrassoul.net