La simple évocation du nom de Serigne Massamba Mbacké ressuscite toute une génération de grands disciples ayant consacré toute leur vie à la quête de l’agrément de DIEU troquant les liens de parenté qui les liaient à Cheikh Ahmadou Bamba au statut de disciple.
Il naquit le 27ème jour du mois lunaire de shahbân 1301 H (1881 du calendrier grégorien) à Mbacké Cayor quelques mois après le rappel à DIEU de son père le cadi et jurisconsulte de renommé Serigne Momar Anta Sally Mbacké. Il s’en est suivi un fait inédit car c’est Ahmadou Bamba qui lui a donné le nom de Massamba Anta thiébou à la demande du défunt Mame mor Anta Saly.
En plus de cette descendance pieuse, Serigne Massamba Mbacké eut l’insigne honneur d’être éduqué par le Cheikh. Ce qui fera de lui un homme imbu de savoir et de sagesse, un disciple distingué parmi ses pairs, un homme de confiance et un soldat infatigable dans la quête de l’agrément de DIEU.
Lorsqu’il fut assigné à résidence surveillée à Diourbel à partir de 1912, Cheikh Ahmadou Bamba demanda à Cheikh Massamba de s’installer à Touba et c’est là qu’il commença la phase des travaux sur les khassidas. Serigne Touba lui envoyait depuis Diourbel de grandes malles contenant des Khassidas qu’il devait agencer et recopier en plusieurs exemplaires.
Cette tâche qui était assurée par Serigne Amsatou Diakhaté au Djolof lui revenait désormais. Après quelques années de service à Touba, le Cheikh le fera à nouveau revenir auprès de lui à Diourbel pour continuer ce travail.
Serigne Massamba n’est pas seulement un simple copiste à une belle plume, il s’est aussi distingué dans l’art d’embellir le Coran et les khassidas dans un style exceptionnel d’enluminure qu’il a mis en l’honneur. Il reste jusqu’à nos jours le plus grand enlumineur du mouridisme.
Ses qualités intellectuelles et morales, et son sens des relations humaines faisaient que le Cheikh l’envoyait souvent faire le tour des disciples dans l’ensemble du pays pour raffermir leur foi. Il sillonnait alors le pays en éducateur humble ; les disciples le recevaient et il les entretenait de DIEU et de son Prophète et leur rappelait les vertus qui sont les seules aptes à faire d’eux des mourides sincères.
Pendant cette période, les mourides numériquement inférieurs subissaient toutes sortes de vexations et de provocations, mais avec une seule causerie de Serigne Massamba, les disciples emmagasinaient une force morale telle, qu’ils restaient dans les zones les plus hostiles sans fléchir ni faillir.
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