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PASSPASS : La patience, de la fermeté face aux tentations de l’aisance à la constance devant les épreuves !

Le Cheikh était patient et reconnaissant, la patience et la reconnaissance étant liées parce que complémentaires. Abu Tâlib Al-Makki dit : « Dieu, le Puissant, le Majestueux a fait des hommes patients les guides de ceux qui Le craignent et réalisé la promesse qu’Il leur avait faite. À ce propos, Il dit : « Nous avons suscité parmi les fils d’Israël des chefs qui dirigent les autres sur Notre ordre parce qu’ils étaient patients » (32/24). Il dit également à propos de la patience : « Ainsi s’accomplit la très belle promesse de ton Seigneur envers les fils d’Israël parce qu’ils ont été patients » (7/137). Après de longs propos, Abu Tâlib dit : « La patience, c’est empêcher son âme charnelle de se livrer à ses passions, l’astreindre à l’effort nécessaire pour jouir de l’Agrément de son Seigneur, l’empêcher de se soustraire à l’obéissance à Dieu, la maintenir dans l’obéissance, la préserver de l’avidité qui constitue une impolitesse à l’égard du Seigneur Transcendant et lui imposer la bonne conduite dans ses rapports avec les autres. La patience a d’autres significations telles que l’éloignement des vices provenant de la passion, et la persévérance dans le service du Seigneur. De même, fait partie de la patience le fait de s’éloigner de certaines choses, dont l’effort ascétique nécessite de se détourner et de purifier son cœur, comme les mauvaises pensées dictées par la passion, les tentations des ennemis (C’est-à-dire l’âme charnelle, Satan et la vie mondaine) et le clinquant de la vie mondaine. La patience implique la préservation de l’âme charnelle et des membres de commettre, et à plus forte raison de perpétuer, les vices. Elle implique également d’imposer la vérité à l’âme et d’y accoutumer sa langue, son cœur et son corps ». Plus loin, il dit : « La patience implique l’immobilisation de l’âme dans l’adoration du Créateur Transcendant et Très-Haut, la tranquillité d’esprit et le contentement de son sort. Elle implique aussi d’éviter les préjudices aux autres créatures ». Plus loin il dit : « … elle implique enfin la tolérance des préjudices provenant des créatures, la constance dans les actes de bienfaisance, l’abstention de l’agression, la bonne utilisation des Bienfaits de Dieu, la tolérance des maux tout en se confiant à Dieu, la persévérance dans l’application des Règlements divins, la fermeté devant les conséquences bonnes ou mauvaises de ses actes et la constance dans l’effort visant à se rapprocher davantage de Dieu. Ceci constitue le sommet de la patience » …

(…) Certains connaisseurs ont même dit : « Un simple croyant peut endurer fermement les épreuves, mais seul un Véridique (Siddîk) peut résister à la tentation des bienfaits (l’aisance) ».

 Dans la Risala, Al-Kushayri dit : « Les privilégiés ont dit : la patience, c’est la persévérance dans l’application des règlements du Livre et de la Sunna ». Et dans le Kût, Abu Tâlib Al-Makki dit : « La fermeté devant les tentations de l’aisance est plus difficile que la constance devant les épreuves ». De même les Compagnons disaient : « Nous demeurâmes fermes devant le malheur, mais nous fûmes inconstants devant la tentation de l’aisance ». Dieu Très-Haut dit : « Vos biens et vos enfants constituent pour vous une tentation » (8/28).

 La patience dans l’état de paix et de sécurité consiste à ne pas profiter de cet état pour désobéir à Dieu. Dans l’aisance, elle consiste à ne pas utiliser ses richesses pour satisfaire sa passion, et à ne pas s’en servir pour désobéir à Dieu. Dans cet état, la patience est nécessaire au croyant tout comme elle l’est dans le malheur, la pauvreté, les dures épreuves et tout autre mal.

Extrait minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net