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PASSPASS : Le perpétuel état de complaisance réciproque entre le Cheikh et Son Seigneur!

Le Cheikh avait beaucoup souffert des malheurs corporels parce que sa santé était précaire et parce que, par son abandon total à Dieu, il ne se soignait pas. Son seul remède était la lecture du Coran. Au moment des épreuves corporelles, sa patience était marquée par la soumission et la résignation qu’impliquent les règles de la « mujalassa » (présence spirituelle dans la compagnie de Dieu) et de « l’isgha » (concentration de son attention sur Dieu). Dans la pauvreté, sa patience était marquée par l’altruisme, la sincérité, l’effacement de soi (« al-fana an-nafs ») et la subsistance en Dieu, car l’alternance des malheurs sur un homme reflète la Déférence de Dieu à son égard et constitue un signe de l’atteinte de ce que cette Déférence implique, à savoir la proximité de Dieu (« kurb ») et la « mujalassa »…

Il ne fut point loin de la misère quand il fut astreint à quitter ses maisons et à abandonner son peuple comme il dit : « Mes maisons furent évacuées et ma famille dispersée parce que je tenais à louer Celui à l’égard de qui l’éloge est insuffisant ».

Il était constamment dans un état de Complaisance réciproque avec Dieu et de contentement de Lui aussi bien dans la « hayba » (vénération mêlée de crainte de Dieu) que dans les uns (intimité avec Dieu). L’épreuve infligée à un tel homme ne peut viser que l’élévation de son grade, comme l’attestent ces paroles du vénérable cheikh Abdoul Kâdir Al-Jîlî : « Ce qui caractérise l’épreuve qui constitue un châtiment c’est l’impatience du sujet devant l’épreuve, son inquiétude et sa tendance à se plaindre auprès des créatures. Et ce qui caractérise l’épreuve qui vise à expier les fautes, c’est la patience du sujet sans plainte, ni frayeur, ni gêne, ni inexécution des ordres et des actes de dévotion. Et ce qui caractérise l’épreuve qui vise l’élévation du grade, c’est la satisfaction du sujet, son contentement de son sort, sa tranquillité d’esprit et son endurance du sort dans le calme en attendant qu’il soit changé ». La première sorte d’épreuve ne lui est certainement pas arrivée. Et nous ne sachions pas qu’il eût subit la seconde et nous n’estimons pas nécessaire de chercher à tort et à travers à établir qu’il l’a subi ou non. Car Dieu Très-Haut dit : « Ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance » (17/36). Quant à la troisième sorte d’épreuve, nous savons qu’il l’a subie, car cela s’est attesté dans sa satisfaction, son contentement et sa tranquillité d’esprit aussi bien au début de sa vocation mystique qu’à son terme et dans les différentes étapes intermédiaires.

D’ailleurs, on peut juger le Cheikh d’après sa conduite habituelle avec les chefs temporels. En effet, chaque fois qu’ils méprisaient la Religion, il les interrompait et les quittait [en signe de protestation] et leur disait : « Je ne vous dispute pas vos intérêts mondains ; ne portez pas atteinte à ma Religion ».

Extrait minanoul Bakhil Khadim

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