Netali Borom Ndame

NETALI : Les valeurs immuables du Cheikh, même sous la tutelle de Mame Mor Anta Saly!

Le Cheikh n’a jamais désobéi à Dieu. L’obéissance et la bienfaisance étaient ancrées dans sa nature. Depuis son enfance, il préférait les gens raisonnables et sages à ses pairs insouciants, et n’a noué d’amitié que dans l’intérêt de la Religion et des sciences. Ses compagnons d’âge, conscients de son caractère particulier, l’isolaient quand ils voulaient jouer. Son père lui-même ne le joignait pas aux autres enfants pour accomplir le même travail, mais lui réservait une partie du travail. Dès le début de son instruction, il redoubla d’efforts pour acquérir un grand savoir, car il y trouvait le moyen de se distraire et de se soustraire aux jeux enfantins. Parmi ses collègues, il ne choisissait pour amis que ceux qui étaient les plus appliqués et les plus scrupuleux dans leurs pratiques cultuelles, comme Balla Mame Touré et ses semblables.

Ayant grandi, il se désintéressa de toutes les affaires mondaines qui ne le concernaient pas, rompit avec ceux qui s’y intéressaient exclusivement et se consacra au service de son père à qui il offrait tous les biens qu’il recevait. Ces biens provenaient de ce grand nombre de gens qui espéraient en lui et sollicitaient ses prières et ses amulettes constituées d’éléments extraits du Coran conformément à la Sunna ! Ayant constaté l’efficacité de ses prières et amulettes, les gens lui prodiguaient ces biens qu’il offrait tous à son père comme un geste de piété filiale.

Parlant de son enfance, le Cheikh dit : « En raison de ma présumée débilité, de mon repliement sur moi-même et de mon inexpérience, je fus peu apte à manier la charrue. Mon père, qui savait cela, m’évitait ce genre de travail. Sachant que l’individu doit être utile à la collectivité, je me tournai vers l’enseignement et la transcription des textes. Les gens s’intéressaient beaucoup à ces activités. De ce fait, les profits que j’en tirais dépassaient parfois le produit du travail de nombreuses personnes dans les champs. Mais j’offrais tout à mon père après avoir gardé le strict nécessaire. Cette attitude à son égard me valut son estime ».

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net

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