Cheikh Ahmadou Bamba s’est distingué dans le temps et dans l’espace, par un engagement sans précèdent pour une cause dont la noblesse est incommensurable. Le Cheikh a très tôt affiché ses ambitions dès son apparition sur terre, en déclarant qu’il adorera le Seigneur et servira le Prophète Mohamed (psl) comme nul autre n’aurait pu le faire, c’est d’ailleurs ce qu’est venu lui rappeler l’éminente Mouhsinate Sokhna Mame Diarra Bousso, lorsqu’il était dans le cachot de Dakar.
Son engagement, dont la grandeur dépasse l’entendement humain, à une époque où l’homme noir était réduit en sous-homme par les colonisateurs, atteste de la mission salvatrice dont ce Saint avait été investi. Ceci étant, le Cheikh avait été informé par son Maître le Prophète Mohamed (psl) à propos des peines qu’il aura à endurer dans la solitude durant des années, car ce serait le prix à payer, pour le salut des générations à venir.
La matinée du 18 Safar 1313 H. marqua le début d’une longue période de tourmente, de captivité, d’exil, d’emprisonnement, de privation de liberté, de tentative de d’assassinat, pour celui qui allait devenir, sans conteste, devant Dieu et devant les hommes le Serviteur privilégié du Prophète Mohamed (psl) et l’intercesseur des siens auprès du Seigneur entre autre.
Ainsi le Cheikh affirme qu’à chaque fois que la date du 18 Safar revenait, ses calvaires étaient revus à la hausse, jusqu’à l’an 1339 de l’Hégire. Car en ce matin du 18 Safar 1339 H à Diourbel, c’est au moment où Cheikhoul Khadim s’attendait à subir de nouveaux tourments que « le Seigneur lui notifia que toutes les épreuves étaient achevées et que l’heure était maintenant à la rétribution ».
C’est subséquemment que Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul lançant l’appel du Grand Magal en ces termes : « quant aux bienfaits qu’Allah m’a accordés, ma seule et souveraine gratitude ne le couvre plus. Je demande à celui qui en a les moyens de s’associer à moi dans l’action de grâce que je rends à mon Seigneur. Il m’a à ce jour exaucé au point que j’ai obtenu la totalité des avantages que je sollicitais auprès de Lui. »
De 1339 à 1443 de l’hégire, soit 104 ans après cet appel à la gratitude du Cheikh envers son Seigneur, la ferveur et l’engagement des mourides ne cesse de croitre.
Cependant, au-delà des festivités et de la chaleur de l’accueil, le Magal est aussi un moment où chacun doit revoir sa feuille de route personnelle en tant que talibé. Il est en effet le moment pour tout un chacun de revoir s’il (ou elle) est en phase avec la Mouridiya telle que pensée et enseignée par Cheikh Ahmadou Bamba.
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