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PASSPASS: Discours de Serigne Abdoul Ahad relatifs à la gestion interne de Touba (Septembre 1980)

« Que le salut, la miséricorde et la bénédiction de Dieu (exalté soit-il) soient sur vous!

A vous frères talibés

A vous habitants de la ville de Touba

Je reviens en vous renouvelant mes salutations et mes remerciements, vous rappeler quelques recommandations relatives à notre ville sainte de Touba vers une meilleure considération de la ville, et vers une plus grande diligence dans l’observance de toute règle conforme à son statut. Vous conviendrez certes avec moi que le fondateur de cette ville, lors de la fondation, a vite fait de se démarquer des lieux gagnés par le tumulte du monde, pour venir camper en plein cœur de l’inconnu.

Et personne ne conteste le fait que ne s’étendait dans ce désert d’alors que la forêt, habitée uniquement de bêtes, forêt qu’il fit défricher d’un bout à l’autre, y fondant sa ville qu’il baptisa du nom si béni de Touba.

Le choix d’un tel milieu démontre ainsi que le fondateur n’avait eu pour unique préoccupation que de préserver la ville de pratiques abhorrées de Dieu et de son Prophète, et susceptibles de corrompre les mœurs. Je vous exhorte donc à témoigner à cette ville tous les égards qu’elle mérite et à redoubler de soins et de vigilance à son endroit.

– Que toute personne s’interdise d’y commettre une action illicite.

– Que toute personne s’interdise d’y violer les prescriptions divines.

Je viens vous rappeler encore les interdictions contre lesquelles je vous avais mis en garde, à savoir :

– la consommation de boissons alcoolisées,

– la pratique de stupéfiants (drogue),

– l’usage d’instruments de tam-tam (tels le tama et le sabar),

– l’organisation de danse (bal et musique),

– la pratique de jeux de cartes.

Je vous prends à témoin que cette présente mise en garde ne constitue, en réalité, qu’un rappel de ce que je vous avais déjà recommandé dans le passé et j’y reviens encore ici.

Dorénavant, je compte passer outre aux simples recommandations, car mon rôle, vis-à-vis de cette ville, consiste sûrement à veiller au respect de son bon ordre tant social que moral. Et tant qu’il me restera souffle de vie, je ne cesserai de réprouver et de m’opposer énergiquement à tout ce qu’a toujours tenu en opprobre le fondateur de cette ville. De même, je compte continuer à soutenir avec vigueur la lutte qu’il a toujours menée pour y maintenir un certain ordre.

Que les transgresseurs récidivistes s’attendent à encourir dans l’immédiat, la sanction appropriée. Et je jure que rien ne saurait entamer ma résolution.

J’attire tout de suite l’attention des esprits séditieux sur le fait que le châtiment prévu ne relève nullement de l’ordre spirituel, mais plutôt de l’ordre matériel, car l’exécution de la sanction est désormais confiée à la gendarmerie, commise à l’arrestation de tout coupable en vue de son incarcération.

Une fois de plus, je tiens à vous avertir que je ne compte transiger en rien dans une cause que j’estime à si haut prix car je veux qu’il soit évident à tous que cet avertissement n’est réitéré ici que dans le dessein de vous ménager et de vous éviter une éventuelle disgrâce.

Et si malgré mes avertissements, quelque réfractaire nourrissait le dessein de désobéir à l’une des prohibitions précitées, et viendrait-il à consommer sa résolution, qu’il ne doute pas alors qu’une prompte réaction s’en suivrait à l’instant même.

C’est de cela seulement que je voulais vous instruire.

Je vous certifie, et Dieu m’est témoin, que celui qui persisterait dans une attitude contraire à l’ordre souhaité par le fondateur de la ville, se verrait frapper sans délai du châtiment requis.

Car en fondant cette ville, le fondateur n’était motivé que par la volonté d’y réaliser et d’y sauvegarder tous les desseins du Très-Haut :

« Nous n’avons pas créé le ciel, la terre et tout ce qui est entre eux pour nous divertir. »

« Si nous avions voulu nous divertir, Nous aurions trouvé des divertissements à notre portée, si Nous avions voulu le faire absolument. (Coran, Sourate 21, versets 15, 16) »

Je ne peux vous transmettre à travers ce message que le code de vie que j’ai toujours souhaité partager avec vous.

Encore une fois, à l’adresse de quiconque tenterait de commettre quelque action réprouvée, qu’il sache que mon rôle à moi reste et demeure la sauvegarde de la voie du Salut.

« … Je ne veux que vous corriger autant que je le puis ; ma seule assistance me vient de Dieu, c’est en Lui que j’ai mis ma confiance et c’est à Lui que je retournerai (Coran, Sourate 11, verset 87). »

WASSALAAM »

Sources : PAROLES MOURIDES

Khadimrassoul.net