« Le fondement de la célébration du Mawlid se situe assurément à l’aune de l’amour inégalable que le musulman doit entretenir à l’égard du Prophète Mohammed qui a acquis la précellence alors que l’aïeul (Adam) était encore enveloppé dans la boue. Il va sans dire que « ce devoir d’aimer » est d’osmose avec le fait de suivre son exemple tout en souvenant de lui car il s’agit notamment de celui à propos de qui le Seigneur affirme si fièrement : « Wa-innaka la Aala khoulouqin Aazim …Et tu es certes, d’une moralité imminente. (Al Qalam 68 :4). Au demeurant cet attachement est l’élément qui différencie les croyants dans leur quête d’une « Ihsan » parfaite comme le Prophète Mohamed (psl) le réitère lui-même : « Aucun d’entre vous, ne croit jusqu’à ce qu’il m’aime plus que ce qu’il aime ses enfants, ses parents, et tous les peuples. » Bukhari et Muslim(RA)
Alors nous disons d’emblée : Shoukran Cheikh Ahmadou Bamba ! Lui qui fit de cette affection envers le Prophète (psl), sa raison de vivre jusqu’à hériter du titre ô combien noble de Khadim Rassoul ! Honneur à lui qui l’a chanté les louanges de l’élu le plus pur, plus et mieux que quiconque, jusqu’à déclarer : « j’ai magnifié le prophète (psl) des magnifications à qui, par leur lumière, éclipsent l’éclat du diamant et de l’émeraude. »
Cette nuit de naissance célébrée est porteuse de toutes les grâces, comme le résume si bien encore Cheikhoul Khadim : « bihan najatu wal falah ma’as sururi wan najah bihar rabahu was salah ma’an tifa’in niqami (la nuit de la délivrance, de la prospérité accompagnée de joie et de réussite, celle de l’avantage et de la vertu, avec l’éloignement du tourment.»
Cette commémoration est source de miséricorde, même chez les non-croyants. La preuve en est que chaque lundi, Abou Lahab dans sa tombe est soulagé de sa peine parce qu’il avait libéré sa servante Thouwayba lorsqu’elle lui apporta la nouvelle de la naissance du Prophète Mohammed (psl). Ainsi si un « kafir » condamné à l’enfer profite d’un répit parce qu’il s’est réjoui de la naissance d’Ahmad L’Elu (psl) ; que dire alors de ceux qui ont fait de ce jour, le plus important de leur calendrier annuel ! Et il a raison notre Cheikh lorsqu’il dit « Ta’zimu bis sunnati yaquduna lil jannati bihizdiyahul minnati li mukhlisin mu’azzimi (Sa célébration conformément à la Sounah nous conduit vers le paradis ; par elle les bienfaits augmentent en faveur du sincère qui glorifie) », « fa man yu’azzim mawlida khayril baraya ahmada fakachahidin chahida badran bikhayri wahami (Quiconque célèbre la naissance de la meilleure créature en l’occurrence le plus Louangé ; celui-là est comme un martyr ayant combattu a Badr sans illusion) », « Fa kullu man anfaqa fi mawlidihil mucharrati malan bi khayri sarafi walaw bi qadri dirhami (celui qui a fait une dépense a l’occasion de la célébration de son honorable anniversaire en biens , sans gaspillage fut –ce l’équivalent en d’un dirhamà )».
Extrait discours Serigne Khadim Gaydel Lô, Gamou 2014
Khadimrassoul.net