Netali Borom Ndame

NETALI : L’aspect scrupuleux de la personnalité du Cheikh !

 Par scrupule, par générosité d’âme et par sa confiance en Dieu, le Cheikh concéda à ses partenaires la part qui lui revenait de la propriété commune. C’est pourquoi il laissa à son frère aîné et à son oncle maternel tous les esclaves, hommes et femmes, qui leur furent communs. C’est également dans le même souci qu’il s’abstint d’habiter ou de cultiver la concession commune héritée de l’ancêtre Muhammad le grand (Il s’agit du village de Mbacké Baol fondé par Maharame MBACKÉ, 1703 – 1802), et qu’il construisit ses maisons bénies et destinées à la dévotion, sur un terrain qui, à ma connaissance, n’avait pas de propriétaire.

À ce propos, Makhari DIA, un des grands disciples du Cheikh, m’a raconté qu’au temps où il dirigeait les travaux des disciples, le Cheikh leur disait souvent : « Ne vous approchez pas de la propriété d’autrui ».

Par ailleurs, un esclave appartenant à plusieurs hommes, dont un disciple du Cheikh, était venu rejoindre ce dernier sans l’autorisation de ses maîtres. Quand le Cheikh apprit la présence de cet esclave, il dit aux Mourides : « Dites-lui de retourner à ses maîtres, et n’acceptez plus dans vos rangs un homme dans de telles conditions. Évaluez le prix de son travail pendant son séjour ici, et rendez-le à ses maîtres » !

En effet, chaque fois que pareil événement se produisait, il réagissait de la même manière et se montrait sévère à l’égard des personnes chargées de l’accueil et de la direction des disciples.

Cette attitude me rappelle sa stricte auto-observation et sa crainte de Dieu dont je vais vous donner un exemple qui vous permettra d’avoir une idée des autres aspects de la conduite du Cheikh : aux heures de la prière, le Cheikh n’acceptait qu’aucun travail soit accompli avant la célébration de la prière. C’est pourquoi les disciples interrompaient leurs activités dès qu’on se préparait pour la prière. Quand par hasard, un étranger, ignorant la discipline en vigueur dans la maison du Cheikh, avait accompli un travail au moment où l’on célébrait la prière, le Cheikh donnait à l’auteur du travail l’ordre de l’arrêter et de le reprendre après la prière. De même, il refusait pendant les jours du Ramadan les services de ceux qui ne jeûnaient pas.

Extrait minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net

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