En 661 après Jésus Christ, après l’assassinat de l’Imam Ali, Il y a eu un conflit militaire entre Hassan le fils ainé d’Ali et Muawiya ibn Abu Sufyan qui était le gouverneur de la région du Levant en Arabie à l’époque (Syrie, Liban, Jordanie, Palestine). Muawiya, n’ayant jamais reconnu l’autorité d’Ali comme Khalife du Prophète Mohamed (psl), s’est attaqué à Hassan pour revendiquer le khalifat du Prophète Mohamed (psl) au moment où certains ont déjà fait allégeance ce dernier. Pour éviter l’agonie d’une nouvelle guerre civile, Hassan signa le traité « Hasan – Muawiya » avec celui-ci. Selon le traité, Hasan a cédé le khalifat à Muawiyah, mais ce dernier ne devait nommer aucun successeur durant son règne. Il devait ainsi laisser le monde islamique choisir son successeur par la suite.
En 680, Muawiya, le premier khalife de la dynastie omeyyade, décède, désignant son fils Yazīd à lui succéder. Le petit-fils du Prophète Mohamed (psl) et fils de Seydina Alioune (rta), en l’occurrence Hussein refuse de lui prêter allégeance arguant que cette succession était une violation du traité Hassan-Muawiya.
De ce fait, pour ne pas faire serment d’allégeance à Yazîd, Hussein quitte Médine et se réfugie à La Mecque. Pendant ce temps, le gouverneur du khalife Yazid, Ibn Ziyad, fait tuer Moslim ibn Aghil l’émissaire qu’Hussein lui a envoyé à Kufa. Peu après, Hussein se met en route pour cette ville et a rencontré en chemin le poète Abu Firas Hammam dit « al Farazdak » qui l’aurait prévenu : « Ô Hussein, leurs cœurs sont avec toi mais leurs épées sont sorties de leur fourreaux ! »
Escorté d’une petite troupe de 72 personnes, dont les membres de sa propre famille, Hussein part rejoindre ses partisans de Kufa qui l’avaient appelé à l’aide et lui avaient promis obéissance. Ibn Ziyad intercepte cette troupe à Karbala et exige qu’Hussein prête allégeance au khalife Yazid. Devant le refus de celui-ci, une bataille très inégale s’engagea. Ce fut la bataille de Karbala et il eut le 10 octobre 680, soit le 10 muharram l’an 61 de l’Hégire. Tous les compagnons d’Hussein furent tués. Le combat était perdu d’avance, la petite armée de Hussein ne pouvant se mesurer à 30 000 adversaires, et ce d’autant plus que l’armée omeyyade contrôlait tous les accès à l’eau. Ils étaient donc obligés de combattre durant deux journées sous un soleil de plomb et sans aucune eau, pour un siège de 10 jours au total.
La soif et les combats eurent raison de l’armée d’Hussein. Seul le plus jeune fils d’Hussein, Ali Zayn al-Abidin, fut épargné, avec les femmes et sa sœur Zeynab fille d’Ali. Le cadavre d’Hussein décapité, est enterré sur place et sa tête est envoyée à Damas au khalife Yazid, ainsi que les survivants devenus captifs.
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