Netali Borom Ndame

NETALI : L’ascension spirituelle constante du Cheikh!

Une des choses qui témoignent des états du Cheikh à travers le makâm, c’est son attention et sa constante insistance sur la priorité du supérieur et du meilleur parmi les actes de dévotion et sur la rigueur morale. En effet, il ne commençait jamais une de ses prières secrètes sans la faire précéder de l’istighfâr (La demande de pardon à Dieu) et il ne passait pas de jour qu’il ne considérât pas comme une perte regrettable puisqu’il trouvait insuffisants les actes de dévotion accomplis. Chaque fois que le soleil se couchait, il déplorait la brièveté du jour par rapport à ce qui doit y être accompli en fait de kurubâ (Bonnes œuvres à l’aide desquelles l’homme cherche la faveur de Dieu et à se rapprocher de Lui. ) : les prières canoniques accomplies dans le respect des conditions de leur exactitude et de leur perfection avec les gestes qui y sont considérés comme des fadâ’il, des actes de dévotion [prières] accomplis au sommet de leur heure située avant la prière du dhuhâ et la lecture du Coran entre les prières, des prières secrètes qui seront effectuées par le cœur, puis par la langue, puis exprimées par la plume sur le Seigneur de l’Existence (PSL), suivies de demandes de pardon à Dieu, et d’autres demandes et invocations accomplies avec résipiscence et humilité, suivis des intervalles destinés à l’examen des besoins des disciples et des visiteurs. Ainsi se déplaçait-il entre les étapes ; il n’entrait pas dans une étape sans repentir et regret parce qu’on lui ouvrait l’accès à des choses agréées contenues dans la fadîla [constituant l’étape], ce qui diminuait à ses yeux l’importance de ses actes antérieurs. Et au fur et à mesure qu’il prolongeait la lecture du Coran et l’accomplissement des sunnas, les vertus attachées à certaines fadâ’il (pluriel de fadîla) se disputaient et lui réitéraient les appels au point d’exciter son désir. La nuit ne tombait que quand il l’eut longtemps attendu, soucieux comme il l’était d’acquérir les mérites réservés aux cavaliers de la nuit. Il passait la nuit toute entière entre la prière, la récitation [du Coran], le tasbîh et la composition [de poèmes], à côté des prières et louanges consacrées au Prophète (PSL), par glorification du Seigneur Transcendant et Très-Haut, glorification dictée par sa reconnaissance de l’intervention de son Guide, le plus noble des Prophètes (PSL), en vue de rendre son irâda parfaite. Du reste, le Cheikh accomplissait tout ce travail nocturne tout en étant consommé par son amour du Prophète (PSL).

D’autre part, le repentir sincère du Cheikh ne consiste pas uniquement dans l’acquisition de ces innombrables vertus. Il s’agit donc d’un repentir dont ne peut connaître la véritable nature que celui à qui Dieu révèle à tout moment des mystères de Sa Science, un repentir situé bien au-delà des Faveurs des savants gnostiques. Il poursuivait son ascension à travers les étapes, et les états ahwâl des gens ayant atteint les lieux rapprochés [de Dieu] s’alternaient en lui entraînant des Grâces infinies, ce qui émane des Dépôts des Grâces supplémentaires du Très-Haut : ce dont ne peuvent se passer ni Prophète ni Messager ni Ange privilégié.

Extrait minanoul bakhil khadim

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