Spécial Magal Touba

Magal 2021 – Discours de Serigne Khadim Gaydel Lô

Discours Magal de Touba 2021

Serigne khadim Lo Gaydel

Gloire à Dieu qui est le maître des mondes.

Nous attestons qu’il n’y a de divinité en dehors de Lui. Il est le premier et le Dernier. Lui seul est digne de Louanges. 

Prière sur le Prophète -Élu Mohammad Ya Rassoulillah qui fut honoré comme le pôle des prophètes jusqu’à la fin des temps. Prière sur sa sainte famille et ses compagnons Vénérés 

Euskey pour Cheikhoul Khadim notre sauveur. Il demeure la  personnification de l’esclave exalté du Seigneur tout en se prévalant du titre de serviteur attitré de l’Anobli. 

Chers Musulmans, chers talibés d’ici et d’ailleurs. 

Nous voici réunis à Touba pour ce jour de commémoration ; un jour de grâce sanctifiant l’odyssée d’un homme de Dieu qui se sacrifia de tout temps et a tout moment pour notre bien-être. En effet voila un saint homme qui fit don de sa personne pour que nous puissions vivre ce jour-ci avec le statut de musulman puis encore de mouride visant la station ô combien enviable de mouride Sadikh.

Il n’est pas alors plus normal que de célébrer l’action du lion de Jewol qui est le sauveur du peuple et bien plus même, de l’humanité. C’est  tout le sens de ce verset du Sourate Al Hajj où le Seigneur Proclame dans Sa Grandeur (Walikulli ommatin jaaalnamansakan liyathkuroo isma Allahi alamarazaqahum min bahimati al-anami fa-ilahoukum ilahounwahidun falahu aslimoo wabashshiri almukhbitina » (Coran 22:34). « A chaque communauté, nous avons assigné un rite sacrificiel afin qu’elle évoque le Nom de DIEU sur le cheptel dont Il l’a gratifié. Votre Seigneur est assurément Unique ; soumettez-vous donc à Lui et annonce la Bonne Nouvelle à ceux qui font preuve d’humilité. »

Au demeurant pour nous mourides ce jour marque notre déclaration d’indépendance de tout ce qui n’est pas en concordance avec le pouvoir de Dieu. Pour l’instant et au niveau personnel du Cheikh, il correspond au début des épreuves qu’il a endurées pour accéder à cette place prépondérante qui est la sienne. L’ascension jusqu’à l’enceinte scellée de Dieu ne pouvait se faire que par une mise en examen dont le Magal est par conséquent l’instant de souvenir. 

Et des épreuves notre Guide eut a en subit ! 

Fort heureusement ! Comme s’il savait qu’un jour il aurait à subir des épreuves douloureuses, il  s’était habitué de bonne heure aux exercices de mortification. Par cela le cheikh en quête gnostique perpétuelle était arrivé par un jeun continuel de tous les membres de son corps à combattre son âme charnelle pour plaire à Dieu. Ceci se révèlera très utile pour la suite des événements. 

Cette somme d’épreuves accablantes se résume à avoir toutes ses pensées en Allah. Chaque battement de son cœur devait frémir pour Dieu. A chacun de ses mouvements, les membres de son corps entier devront rendre grâce à Dieu. Toutes ses facultés intellectuelles devront converger pour marquer l’Unicité de Dieu. Par conséquent il ne devrait plus dormir à point fermer, manger jusqu’à être rassasié, parler de futilités, tuer un seul être vivant, de manière même non intentionnelle. Par ailleurs il devait supporter toutes les souffrances et angoisses, les troubles de ses ennemis sans jamais se plaindre… Étant entendu qu’une seule plainte équivaudrait à la fin de la mission et par conséquent sa perte. 

Et c’est ce qui explique, dans ce qui est apparent, que le Cheikh Al khadim ait à connaître la confrontation d’avec le colonisateur, ennemi de l’Islam du moment . Car face a cette colonisation, il fallait se dresser d’une façon nouvelle mais efficace pour parer à l’entreprise d’islamophobie et de domination. De par une action non violente et un enseignement basé exclusivement sur le culte exclusif de Dieu, il lança avec succès le concept de guerre sainte par la science et la foi déclarant ainsi dans Y’a Jumlatan : «  Si vous m’accusez de faire la guerre sainte ; je vous donne entièrement raison. Mais je la fais au Nom d’Allah par la science et la crainte révérencielle. »

Alors en prenant sur lui les souffrances de son peuple en bandoulière, il fit échouer le plan anti-islamique savamment élaboré par la puissance coloniale qui depuis 1854 avec l’installation du général Faidherbe, déclarait de concert avec lui : « les progrès de l’islam chez les noirs nous sont fatals. »

En jetant les jalons d’un retour à l’orthodoxie pure ; il eut par ailleurs, dans une Afrique où le noir adoptait une attitude de suivisme dans la religion, à prouver que de fait l’Islam est une religion bien universelle. Dés, lors la couleur de la peau ne saurait être la cause de l’idiotie d’un être. 

En tout cela Serigne Touba est donc le vrai promoteur d’une révolution cultuelle et culturelle ayant comme substratum la dignité de l’homme noir restauré ou de l’homme tout court. 

Au demeurant, en tout l’homme du Magal se distingue par une vie entièrement consacrée au service de Dieu, une production littéraire jamais égalée, l’affirmation d’une Islam respectueuse des valeurs negro africaines tant que ses dernières ne portent pas atteintes au dogme fondamental de l’unicité, par la mise en place d’une voie mystique permettant de pulvériser les étapes afin arriver aux portes du Seigneur… bref en un mot : la restauration et la vivification authentique sunna prophétique. 

L’obéissance stricto sensu à Dieu et le service hic et nunc au Prophète Mohammed (psl) sont les deux caractéristiques du personnage, ce qui aboutit à l’occupation de cette place enviable par Cheikh Al khadim 

Alors gloire à Allah qui dit dans le Coran : « Si Allah vous soutient, vous serez vainqueurs. » 

Et il fut victorieux en ce jour-même du départ. Devant l’assaut des colonisateurs, le saint de Touba eut certes une victoire double. C’est d’abord la victoire du serviteur et de l’esclave unique de Dieu aux faits grandioses. C’est aussi le succès du révolutionnaire qui démontra que les hommes naissant égaux, ne peuvent se prévaloir que d’un critère d’excellence : la taqwa. Désormais dans la société qu’il mit en place à Touba, le seul critère de choix est la foi en Dieu. Et ainsi soit-il pour la postérité avec la Mouridiyya. 

En mettant sur les rampes de l’histoire cette voie qui est celle de l’imitation du Prophète (psl), le maître jura dans mukhadimatul lamda-i «  naza fatuhu mina l laghwi tahharut wa sunnatahu incha a rabbi ubayyinu. La pureté du Prophète m’a totalement débarrassé des vanités et s’il plait à mon Seigneur, je revivifierai sa sunna . »

Alors le Magal célèbre bien tout cela dans le temps et dans l’espace. Et bienheureux que vous qui vous réclamez de ma famille, n’avez ménagé aucun effort pour faire de ce jour un événement spécial.

Bien plus heureux que cette année marque le centenaire de la célébration du Magal. C’est en effet le 16 juillet 1921 que Serigne mawlaye Bousso égorgea le premier mouton sur ordre de Serigne Touba. Cela fait exactement cent ans dans le calendrier romain. C’est d’ailleurs après qu’il appela les proéminents cheikhs tels que cheikh Ibrahima Fall, Cheikh Issa Dienne pour leur demander vivement de s’associer à la fête, à chaque fois que ce jour reviendrait, ceci pour remercier le Seigneur des dons qu’il lui a accordés à partir de ce jour. 

Chers Talibés 
Nonobstant, la commémoration ne doit pas être un moment d’auto satisfaction ou de triomphalisme béat. En ce jour nous devons marquer une pause, surtout suite aux événements des deux dernières années. Ceci pour nous permettre de saisir encore une fois la quintessence de la vie .

Pour le monde ce siècle est celui de toutes les finitudes. Le covid correspond a l’agonie d’un modèle économique. A l’image du monde, l’Afrique et le Sénégal sont à la merci de tous les périls sanitaire, écologique, de banqueroute étatique, de déplacements de population, d’instabilité politique, entre autres. Nous vivons un temps réel d’inquiétudes qui est engendré par une perte de tous les repères axiologiques et spirituels.

Et dans ce naufrage, Cheikhoul khadim a la clé et la solution, ne serait-ce parce qu’il est l’expression vivifiante du Coran et de la Sunna. Et c’est à cette jeunesse de vivre ce concept continuellement et plus particulièrement devant toute attaque idéologique. En cette période moderne où les armes conventionnelles pour combattre le Cheikh se sont transformées pour le mouride en guerre de communication parfois, il faut faire bloc autour du khalife. Restez fermes dans votre foi. Rappelez-vous toujours ce mot de Dieu dans le Coran « Ils ne cesseront de vous combattre jusqu’à ce qu’ils vous devient de votre religion s’ils en ont la possibilité. » wala yazalouna youqatilou nakoum hatta yaroudoukoum an dinikoum uni stata ou .

C’est tout le sens du Khidma qu’il faut vivre et cette période de Magal est le moment pour revoir cet attachement. En cela nous devons emboîter le pas à Cheikh Mountakha Mbacké qui est la phare de cette époque-ci aussi bien sur le plan spirituel que temporel. Les chantiers qu’il a initiés en sont une illustration. En dernière date nous n’en voulons pour preuve que  la genèse de l’université et de l’hôpital de Touba. Encore que pour la gestion de ces éléments de cité, nous nous ouvrons a tout ce qu’il y’a de mieux dans ce monde. Lors de ma dernière visite à New York j’ai rencontré des talibés tout aussi engagés sur ce projet intellectuel et qui voudraient travailler à créer un lien d’échange permettant non seulement aux futurs universitaires de visiter les universités américaines mais aussi à ces derniers de venir s’initier au système éducatif de Touba. Ceci me fait penser à ces mots de Serign Touba : Waalhou yansourouni wal khalquou tadhaouri fii barri wal bahri za baf’in bilaa darari “ Et Dieu m’a aidé. Des gens me suivront des terres et des océans et je leur serai utile sans dommage . Dieu a honoré tous ceux qui sont rattachés a moi. Il leur a donné une place de choix dans ce monde et dans l’autre. »

Cette affirmation de Serigne Touba doit susciter en tout musulman une prise de conscience surtout chez le jeune mouride. Et pour que ce dernier tire le maximum de profit de ces mots ; il doit s’approprier l’immense patrimoine culturel et cultuel de la Mouridiyya. Dans le cas échéant, des jeunes d’autres horizons à la recherche de Dieu certes en bénéficierons. C’est tout le concept du pastef.

Au demeurant il ne peut qu’en être ainsi car considérant que Serigne Touba est le vrai sauveur de l’humanité. 

Bon Magal

Assamaleikum wa rahmatoullah

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