Netali Borom Ndame

NETALI : La soumission absolue du Cheikh à Dieu, la marque des Saints parfaits !

Les Saints sont préservés de la perdition. Car la vraie perdition, c’est la corruption. Or, Dieu déteste la corruption et aime les Saints qui L’aiment à leur tour. La corruption et l’Amour de Dieu (dont les Saints sont entourés) sont donc diamétralement opposés. Par conséquent les Saints sont préservés de la perdition parce qu’aimés de Dieu, de Celui Qui ne châtie pas Ses Amis. Ainsi le Cheikh demanda-t-il la protection contre toute perdition parce qu’il savait que l’exaucement qui est lié sous toutes ses formes aux diverses formes de la demande, suivrait immédiatement sa prière. Comme les Saints subissent inévitablement des épreuves, il demande d’en être sorti indemne. À propos des épreuves, le Coran dit : « …Pour vous éprouver et connaître ainsi celui d’entre vous qui agit le mieux » (67/2), et un hadith en dit : « Ceux d’entre vous (êtres humains) qui subissent les plus dures épreuves, sont les Prophètes. Les suit immédiatement en cela le plus parfait des autres, puis celui qui le suit et ainsi de suite ». Cependant Dieu sauve les vrais croyants de Son Châtiment : « Nous avons sauvé ceux qui croyaient (en Nous) et Nous craignaient » (41/18) ; « Voilà comment Nous sauvons les croyants » (21/88). Le terme « nadja » exprime une opération de sauvetage menée après l’arrivée du danger ou à son approche, au moment de la panique et de l’affolement. Tandis que le terme « isma » exprime une intervention empêchant non seulement l’arrivé du danger, mais aussi son approche. C’est pourquoi le Cheikh emploie « isma » pour exprimer la préservation de la perdition et « nadja » pour exprimer le fait d’être sorti sain et sauf des malheurs.

Quelle excellente conformité aux règles qu’implique la connaissance [de Dieu] ! Quelle excellente considération du secret du « kadar » !

Le Cheikh se livre ensuite à des détails, citant divers maux qui atteignent l’Homme :

« De tout dommage, sinistre, affliction, malheur, inquiétude, peine ou pauvreté, Ô Dieu !

De toute humiliation, faiblesse, avilissement, domination, besoin, soif ou faim, Ô Dieu !

De tout trouble, fléau, incendie, noyade, foudre, vol ou épuisement, Ô Dieu !

De toute chaleur, froid, pillage, chagrin, vengeance, égarement, infirmité ou tristesse, Ô Dieu !

De toute humiliation, faute, faux pas, métamorphose, abaissement ou affront, Ô Dieu !

De toute exténuation, folie, souffrance, maladie de l’éléphantiasis, d’invalidité, Ô Dieu !

De toute vilaine action dans cette vie et (de ses conséquences) dans la Vie future, de la honte dans les deux Vies, Ô Dieu ! Ô Dieu ! »

Ainsi demandait-il que Dieu le protège de ces choses énumérées pour avouer son impuissance, pour fuir avec soin le mauvais sort, le malheur apporté par les Décrets divins, pour se réfugier auprès de Dieu et se mettre sous Sa Protection, afin de montrer son besoin réel de Sa Protection et sa crainte de Son Stratagème, en L’adorant conformément à la tradition qui veut qu’on énumère les malheurs craints tels qu’un hadith les a tous, ou en majorité, énumérés.

(…) Une telle insistance vous permet de savoir sa façon de s’acquitter de ses devoirs de serviteur. Elle est la marque qui distingue les Prophètes et les Saints parfaits. Elle est du reste l’habitude du serviteur qui réalise ses qualités de serviteur qui impliquent la dissemblance avec son Seigneur. Car le Très-Haut est Riche et Louable, tandis que nous, nous sommes des pauvres serviteurs. Plus un serviteur se montre pauvre par rapport à Dieu et soumis à Lui, plus il est digne d’être privilégié et rapproché de Dieu.

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net

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