Le Cheikh obéissait à Dieu de la plus belle manière. Il Lui obéissait avec plaisir et non à l’image d’un méchant qu’on corrige avec un bâton !
Al-Ghazali rapporte que Zayn Al-Abidin Ibn Al-Hussayn disait : « Certains adorent Dieu par crainte : cette adoration est celle des esclaves. D’autres l’adorent par désire, ce qui est l’adoration des commerçants. D’autres l’adorent par reconnaissance, cette dernière adoration est celles des hommes libres ».
Le Cheikh était un homme libre qui suivait la voie droite avec joie et plaisir. Quand il se heurtait à un malheur, il le supportait avec tranquillité et avec une espérance authentique, car, pour lui, la promesse portant sur la future récompense était considérée comme déjà réalisée. Ceci l’incitait à redoubler d’efforts pour se rapprocher davantage de Dieu. Quand il était comblé de bienfaits, il demandait que la reconnaissance appropriée lui fût inspirée. D’où des louanges et des prières laudatives lui étaient apprises par inspiration (comme il dit dans Rissala). Il prenait soin que tous ses gestes traduisent sa belle obéissance ; Sa bienfaisance ne pouvait-elle être récompensée autrement que par un bienfaisance Divine ?
Cheikh Sidiya (mort en 1924), son plus cher ami, le plus prestigieux cheikh, l’érudit de l’Islam, le défenseur de la Sunna et le plus illustre des imams, dit à propos de Cheikhoul Khadim dans un poème qu’il lui a dédié :
« Les apparences ne lui cachent point les profondes réalités
Alors qu’erre dans leurs ténèbres celui qui est égaré.
Il observe avec résignation le déroulement des choses,
Sachant que son Seigneur en a décidé ainsi.
Durant toute sa vie, il a considéré comme un devoir
D’être utile aux hommes, notamment aux croyants. »
Que les imams, gardiens de la religion, partisan de la Sunna et détenteurs de la connaissance savoureuse se conduisent de cette manière à l’égard de leurs pieux coreligionnaires. Dans le Sahih, le Prophète Mohamed (PSL) dit : « Nul n’aura la foi tant qu’il ne souhaitera pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même » …
Extrait Minanoul bahil Khadim de Serigne Bassirou Mbacké, Chapitre : L’espérance du Cheikh
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