Netali Borom Ndame

NETALI : L’enfance immaculé du Cheikh raconté par Serigne Bassirou Mbacké

Regardez comment Dieu S’occupa si soigneusement de notre Cheikh en lui faisant prendre de bonnes habitudes avant même l’âge adulte. Il ressemblait à celui dont Al-Bûsayrî a dit : « Tout jeune, il s’accoutuma à la dévotion et à la solitude, ce qui est la conduite des hommes distingués ».

C’est ainsi que notre Cheikh ne cessait, chaque fois qu’il entendait louer les Saints, de les imiter dans leur droiture morale. C’est pourquoi ses parents et ses frères aînés et puînés parmi lesquels il vivait n’avaient jamais pu lui reprocher aucune impolitesse. Entre lui et ses proches, il n’y avait jamais eu ni rupture ni querelle. Il ne s’occupait que de ce qui le concernait, quand il ne se retirait pas pour la dévotion dans la solitude.

 Sa nourrice raconte que le Cheikh n’avait pas le comportement des enfants : il ne pleurait pas, même quand la faim le troublait. Depuis le temps de son allaitement, il avait l’habitude, chaque fois qu’on l’amenait vers des endroits où des jeux et des pratiques prohibées par la Loi religieuse avaient lieu, de montrer une répugnance et de s’emporter si violemment qu’on craignait qu’il n’en revint plus. Mais son comportement redevenait normal dès qu’il était éloigné de ces lieux. Cela se produisait si fréquemment que tout le monde le savait.

Sa nourrice raconte également qu’après le temps de l’allaitement, il évitait de se coucher sur le lit de sa mère et demeurait continuellement dans la partie destinée à la prière dans la chambre de sa mère, lieu qu’il ne quittait que sous la contrainte. Ce comportement extraordinaire amena ses parents à douter de sa santé mentale.

Ayant grandi et ayant été envoyé à l’école coranique, il se mit à lire avec acharnement et ne se séparait jamais de sa tablette. Avec ses condisciples, il ne se querellait jamais, ce qui fit comprendre à ces derniers la différence entre la raison de l’intelligence et celle du sot, différence qui se reflète dans les attitudes opposées à l’égard des mêmes choses. Ils se rendirent compte que la débilité d’esprit du sot apparaît, quand il s’agit de rechercher le bien et de fuir le mal, parce qu’il les confond et qu’il ne lui vient jamais à l’esprit la distinction du pire d’entre deux maux et du meilleur d’entre deux biens.

C’est ainsi que les proches du Cheikh se rendirent compte que ce jeune homme n’hésitait pas à emprunter le chemin du bien et que nul ne pouvait l’égaler dans la recherche du bien et dans la fuite du mal, ce qui leur fit comprendre que la naïveté, la sottise et la stupidité apparentes cachent parfois sagesse et intelligence. C’est pourquoi leur pessimisme à l’égard de l’avenir du jeune homme devint optimisme.

C’est alors que son éminent père commença à l’observer discrètement parmi ses frères. Tantôt il l’envoyait auprès de son illustre parent Mbacké Ndoumbé, l’oncle maternel de sa mère, afin qu’il veillât à son éducation ; tantôt il le confiait à Muhammad BOUSSO, son oncle maternel et l’ami intime de son père. Muhammad BOUSSO fut un maître éminent, érudit et noble dont le cœur était pur et la droiture morale satisfaisante.

Le Cheikh, devenu adolescent, se rendit auprès de son père bien-aimé. Son caractère distingué apparaissait cependant plus évident.

Tout ce qui vient d’être dit démontre la perfection innée de sa raison, perfection qui se manifesta dès son enfance. Et de la perfection intellectuelle résulte la supériorité naturelle.

La supériorité intellectuelle et morale du Cheikh est attestée par deux choses parmi d’autres ; d’abord, le maintien par lui de la pureté de sa nature, son souci spontané et constant d’acquérir les connaissances et les sciences, son facile apprentissage et sa rapide compréhension. En effet, il n’avait jamais entrepris l’étude d’un livre avec un de ses condisciples ou collectivement sans qu’il l’assimilât le premier et l’expliquât à ses condisciples pour corriger leurs connaissances.

D’autre part, il est parvenu à ma connaissance que le cheikh, son père, l’imâm, enseignait rapidement et détestait la répétition de ses leçons. Et notre Cheikh, par pudeur et par respect, n’osait pas exiger cette répétition. Aussi révisait-il seul ses leçons. Et quand Dieu l’avait aidé à comprendre, il revenait à ses camarades pour leur expliquer leurs leçons.

Extrait minanoul Bakhil Khadim

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