Netali Borom Ndame

NETALI : L’état d’esprit et la force spirituelle et temporelle des disciples du Cheikh!

Un jour où je parlais de sa dévotion, Serigne Ndame Abdourahmane m’en a dit d’étranges choses et quand je l’ai interrogé à ce propos, il m’a dit : « Ce n’est qu’un des nombreux prodiges de notre Cheikh. Aujourd’hui, j’ai plus de soixante-dix ans. Pourtant, je ne ressens aucune fatigue, quand je récite le Coran au cours d’une prière de deux génuflexions (2 rakas). Cependant, ce n’est pas plus étonnant que le cheikh Ibra FALL, qui veille au service du Cheikh et au service des Musulmans en réunissant autour de lui aussi bien les fils des chefs traditionnels et leurs faibles filles que les postulants mystiques, les gens tournés vers l’éducation (spirituelle) sans autre préoccupation que d’améliorer l’état de leur âme et de purifier leur cœur. Jour et nuit, Ibra FALL était présent à côté de chacun et élevait leurs préoccupations vers la recherche de la Satisfaction du Seigneur et le bonheur de la Vie future. Du reste, Dieu a soumis à Ibra FALL aussi bien les chefs traditionnels que leurs esclaves et leurs suites, outre un nombre de Mourides doublement plus important, et Dieu lui a donné la force de les éduquer et de traiter leurs hommes les plus faibles avec douceur ». Nous avons été étonnés par son abnégation et sa reconnaissance des mérites d’autrui, et j’ai remercié Dieu pour l’existence de tels hommes grâce à leur connaissance bénie de notre Cheikh et leur soumission à lui.

Ce qui précède me rappelle que le fils de Al-Hasan NDIAYE m’a rapporté que son père leur disait : « Efforcez-vous d’observer les préceptes religieux et d’accomplir ce que vous pourrez en matière d’œuvres surérogatoires, car depuis que je me suis affilié à la Voie du Cheikh jusqu’à ce jour, il ne m’a jamais ordonné d’accomplir une chose qui lui rapporte un intérêt matériel. Au contraire, il m’a uniquement enjoint de faire ce qui m’était utile pour obéir à mon Seigneur ». Appartenant aux pieuses gens, jeûnant fréquemment, s’acquittant régulièrement de ses prières, ne cessant point de réciter le Coran et continuellement en retraite, cet Al-Hasan NDIAYE, qui avait d’ailleurs de nombreux disciples, fut parmi les premiers qui ont suivi notre Cheikh, avec qui il a vécu plus de quarante ans.

Un jour, Momar Diarra, le frère germain de notre Cheikh, un de ceux qui accomplissaient de fréquentes prières nocturnes, qui récitait le Coran très souvent et dont le wird consistait en cent génuflexions, a envoyé quelqu’un auprès d’Al-Hasan NDIAYE, son frère en la Voie de notre Cheikh et dans le dévouement à Dieu, pour lui dire : « Il y a longtemps que je ne t’ai pas vu. Pourquoi ne viens-tu pas nous rendre visite » ? Al-Hasan a renvoyé le messager après lui avoir dit : « Cet hôte-là (les cheveux blancs) m’a distrait de toutes les choses mondaines auxquelles jamais je m’intéressais » …

Extrait minanoul Bakhil Khadim

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