Yoone Wi

YONNE WI: Serigne Mbacké Madina

Fils de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké ibn Cheikhoul Khadim, Serigne Mbacké Madina a vu le jour en 1913 à Diourbel. A la fin de ses humanités, son père l’envoya à Kaël alors que son frère aîné Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma demeurait, lui, à Naydé. Cette figure de proue du mouridisme était réputée pour son attachement viscéral aux préceptes de la foi islamique.

Tous ceux qui ont eu la chance de le rencontrer ont été frappés par son détachement vis-à-vis des choses de ce bas-monde. Il ne recherchait que l’agrément de Son Seigneur. Le Coran était son viatique de tous les jours, sa lecture fut sa principale occupation. A la disparition de son frère ainé Serigne Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké dit Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, le 11 mars 1978, Serigne Mbacké Madina hérita, comme le veut la tradition mouride, du khalifat de l’illustre famille de Darou Khoudoss. Il s’employa, sur ainsi, à la réhabilitation de la Mosquée de Darou Khoudoss en 1979.  

Petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme, Serigne Mbacké Madina a fait l’objet d’éminents témoignages de la part de plusieurs Khalifes des mourides et d’illustres noms du mouridisme. Ainsi nous pourrons retenir les témoignages suivants :

Cheikh Mouhamadou Moustapha (1888-1945) a dit de lui : « Je n’ai rien de plus que Serigne Mbacké pour ce qui est de la lignée de Serigne Touba. Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma est ma rémunération pour les services rendus à Serigne Touba. Serigne Mbacké quant à lui est un bonus que mon Seigneur m’a m’accordé. »

Cheikh Mouhamadou Fadal (1888-1968) témoigne : « Si Serigne Touba était revenu sur terre, Serigne Mbacké n’aurait point besoin de changer la moindre once de son attitude (sa posture ou son comportement). Serigne Mbacké tire sa piété de là où nous tirons la nôtre ».

Cheikh Mouhamadou Bachir (1895-1966) en 1963, en présentant Serigne Mbacké au président Léopold Sédar Senghor lors de l’inauguration du forage de Tip avait dit : « Serigne Mbacké que vous voyez là est certes notre fils, mais il est aussi imbu de valeurs que nous ».

Cheikh Abdou Ahad Mbacké (1913-1989) quant à lui affirme : « Serigne Mbacké n’a pas l’envergure d’un petit fils, mais plutôt celle d’un fils de Serigne Touba. » Lors de l’inhumation de Serigne Mbacké, il avait soutenu ce qui suit : « Serigne Mbacké n’a point d’égal dans ce monde ici-bas qu’il vient de quitter, également il n’a pas d’égal dans l’au-delà où il se rend ».

Pour Serigne Abdoul Khadre Mbacké (1914-1990) : « Serigne Mbacké est digne de me représenter là où ma présence est nécessaire et je me fais son représentant là où la sienne est nécessaire… »

Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma (1913-1978) avait confié à Serigne Assane Marokhaya : « La nature chétive de Serigne Mbacké n’est rien d’autre que le résultat de sa crainte envers son Seigneur »

Serigne Mbacké Madina fut rappelé à Dieu le 13 juillet 1985, plongeant toute la communauté mouride et la Ummah Islamique dans l’émoi et la consternation.

Puisse le Seigneur accorder Sa bénédiction à sa descendance et accorder longue vie à son actuel khalife Serigne Cheikh Bombaly Mbacké.

Khadimrassoul.net

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