Certains sceptiques ne prennent pas au sérieux le vœu des autorités sénégalaises d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2017. Mais de plus en plus, des voix s’élèvent pour encourager ce grand projet d’autosuffisance alimentaire. La dernière voix en date, c’est celle du chef religieux Serigne Khadim LO qui, lors d’une conférence religieuse à Mbour le weekend end dernier, a encouragé l’engagement du chef de l’état dans son projet pour l’autosuffisance en riz 2017. « Je ne comprends pas ceux qui prétendent l’impossibilité de ce projet, car l’autosuffisance en riz, c’est bien possible, mais il nous faut croire en nous-mêmes », explique-t-il devant une assistance composé d’autorités étatiques et religieuses. Qui est le « marabout des jeunes » estime que cela relève d’une urgence alimentaire et qu’il faut que l’on en finisse avec la très forte importation de riz. Cependant, pour ce faire, il faut des moyens des ministres et des hommes solides dans l’entourage présidentiel, avise-t-il. Il a également magnifié le travail des autorités sanitaires qui ont réussi à endiguer le virus d’Ebola et d’appeler à plus de vigilance pour lutter contre l’épidémie. Devant des fidèles venus de Saly, Fissel, Tassette, Dakar, Thiès et autres régions du Sénégal, Serigne khadim LO qui a lu un rare poème du fondateur du Mouridisme, composé lors de son exil à Galwa a suscité une vive émotion auprès des fidèles. Il a ensuite, dans son discours, fait une analyse sur l’éthique et les valeurs du Mouridisme, doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba dont la quintessence est aujourd’hui ignorée par certains guides, qui s’octroient des considérations virtuelles ou non méritées. Serigne Khadim LO Gaydel a aussi son idée sur la crise universitaire, exhortant les étudiants à rejoindre les amphithéâtres, demandant également aux professeurs de reprendre les cours. « Je ne suis pas d’accord avec ceux qui veulent fermer l’université pour quelques temps, car le temple du savoir n’est pas comme la mer qui a besoin de repos biologique », a fait remarquer Serigne Khadim LO Gaydel, avant de proposer qu’il pourrait se rendre à l’université en tant qu’intellectuel pour discuter de l’avenir de l’université avec l’ensemble des acteurs.
