Au verset 155 de la sourate Baqara le Seigneur proclame : « wa lanabluwannakum bishay ‘in mina al-khawfi wa al –ju i wa naqsin mina al amwli wa al anfusi wa thamarati wa bashri as sabirina. (Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants)».
En effet, nous vivons des moments terribles d’épreuves et d’angoisses au quotidien, qui s’expliquent par le fait que, dans le monde d’aujourd’hui les problèmes sociaux s’aggravent de même que le gap économique.
Dès lors nous pouvons constater que, l’économie mondiale est dirigée par un capitalisme immoral, caractérisé par la spéculation, l’usure, les jeux du hasard… Bref, la philosophie principale du système financier international est fondée sur la devise suivante : « l’argent amène l’argent ». Dans la quête aveugle du profit, les règles morales, éthiques et philosophiques censées protéger le commun des mortels sont reléguées au second plan.
Cette crise morale a atteint son paroxysme et se manifeste à travers différentes expressions. La tendance en est qu’aujourd’hui les gens ont une aversion au bien ou cherche par tous les moyens à rendre licite ce qui est prohibé, déclarant ainsi la guerre aux défenseurs des règles morales et éthiques en général.
De ce fait, lorsqu’on substitue le mal au bien et que les hommes de biens deviennent des victimes, toute notre peur se justifie surtout à l’endroit des disciples qui leur sont soumis et qui mesurent leurs actes en faisant référence à ces maitres. C’est pour une pareille situation mais à une époque différente que le prophète Mohamed (psl) venait en sauveur. L’interprétation voire l’incarnation de ce même rôle devrait être l’affaire des responsables moraux et chefs religieux.
C’est également en de pareilles situations qu’il faudra vivifier l’héritage des hommes de Dieu qui ont su nous montrer le chemin à suivre par leurs actes, à l’image de Cheikhoul Khadim dont Serigne Bassirou nous apprend qu’il « savait supporter maintes douleurs, braver les plus graves périls avec calme sans se laisser aller dans la colère que pour plaire à Dieu. Il supportait l’effort. C’était un plaisir pour lui que de travailler continuellement en se donnant à sa tâche corps et âme. Il faisait preuve de générosité et de bonté dans le bonheur, de patience et de fermeté dans le malheur. »
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