bismi-llāhi r-Rahmani r-Rahim Qu’Allah dans sa grande Miséricorde accorde le salut à celui qui a acquis la précellence alors que l’aïeul était encore voile dans la boue. (Sws) Qu’honneur soit à demeure sur sa famille prestigieuse et ses Compagnons bénis. Qu’Honneur soit de même sur son serviteur par excellence ; la pureté de la Charia et l’exemple vivant de la Sounah ; CHEIKH AHMADOU BAMBA AL MBACKIYOU L’actualité du Message de Cheikhoul Khadim. Chers talibes. S’il est certain que dans la vie des peuples, chaque communauté a son jour pour célébrer celui qui lui est cher, vous mourides d’ici et d’ailleurs avez encore démontrez encore une fois et de belle manière que cet évènement de Magal est le vôtre ! Cependant il ne peut qu’en être ainsi car marquant a demeure notre jour réel d’indépendance, de libération et de liberté acquise à la sueur d’un seul Homme si ce n’est l’expression de la victoire de la Foi sur les machinations de Satan. Rappelons-nous que ce voyage était d’autant plus nécessaire qu’il s’agissait de sauver le peuple des abominations du joug colonial et Cheikh Ahmadou Bamba décida de porter le fardeau de tout un peuple face à l’injustice et il fut victime des lors de tout l’arbitraire .Ceci, chaque étape de son odyssée le montre : C’est avec partialité qu’on l’arrêtât à Mbacke Mbarri. C’est avec préjugé qu’on lui fit un procès d’intention devant le conseil prive. Suivirent des supplices atroces tels que, la cellule infecte de Ndakarou, la déportation a l’ile du Gabon (Jazira) ou pour un homme de Dieu « il ne devait rencontrer personne qui fut en quête de Dieu ou de sa voie (sabil). Mais de cette solitude des iles, Dieu Merci, comme il le note dans son carnet de voyages « … les mois et les jours étaient devenus comme des personnes (ashkhas) qui lui tenaient compagnie » .Ses tourments furent certes énormes. A un moment entre les deux iles il se trouva dans un état d’épuisement tel (ta ’ab) tel qu’il ne lui reste plus qu’à rendre l’âme (khuruj ar ruh) (p 22). Cependant voici un pauvre expatrié (Mutagharib) qui mit à contribution ces moments pour se livrer à la guerre sainte des passions (mujahid li nafs i) Et nul ne doute qu’il devint alors comme le soleil (ka sh shams) ! Et de ce voyage sur la mer il a redoré le blason de l’Islam de l’Afrique des eaux troubles de la Colonisation, tout en nous donnant notre vraie place dans l’islam ; nous aux peaux noircies. De plus il chanta notre prophète-ne- roi mieux que les anges poétiques, jusqu’à hériter seul du titre de serviteur agréé (sirtu Khadiman li rrasuli llah ! ) Que d’actions accomplies par le fait d’un seul homme ! Tel Saint de Dieu mérite bien qu’on remercie Le Seigneur ! Et Voila la portée du Magal Toutefois le Magal n’a de sens pour un talibé que s’il saisit cette occasion unique annuelle pour faire une introspection de son état de disciple….cette religion est pour ceux qui pensent ! ( » Qul hal yastawi allazinaya AAlamoona wallazina la ya AAlamoonainnama yatathakkaru oloo al-albab …Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » (Le Coran Sourate 39 :9). Cette introspection méditative est d’autant plus nécessaire que bon nombre de nos questions découlant de notre appréhension du moment y trouvera une réponse. En effet l’une des marques d’un homme de Dieu est l’intemporalité de son discours et il se trouve que celui de de Serigne Touba est plus qu’actuel et répond a beaucoup de questions contemporaines. Dans ce contexte d’Axiru Zaman , il convient de revoir ce qui est la quintessence de l’homme sur terre. Qu’’on ne s’y trompe pas ! Le combat de Cheikhoul Khadim fut de tout temps pour l’accomplissement de l’homme par l’adoration du Seigneur. En décidant de sortir des terres de son vénéré père Maam Mor Anta Salli (RA) pour lancer la mouridiyya, il voulait d’abord que l’on se consacra exclusivement à l’adoration du Seigneur. Dans Maghaliqul Niran par exemple, notre guide a relevé des préceptes immuables qui doivent guider notre état de Talibé : Il s’agit « la suivie de la voie des sunnites (madhab ahl as –s-Sunna ; de faire de la science et action deux essences jumelles (jawharan). Aussi recommande-t-il la direction des Cheikh pieux (huda). Pour ceux qui visent le monde du Tassawouf , la lettre du Cheikh a Mamour Cissé de Pakala en énumère les chartes : C’est l’attachement au Coran (talazum ) l’attachement à la Sounah, le renoncement aux innovations (bida) la vénération pour les Cheikh soumis ( khushsha) , le maintien du wird . En tout état de cause dans le Batin comme dans le Zair ; la recherche de la Face du Seigneur doit guider nos actions. ; L’adoration du Seigneur étant le substratum de l’action du Talibé. Je ne cesserai d’exhorter à ceux qui me sont attachés, de s’y exalter comme la matérialisation de cette adoration à travers des entreprises salutaires comme la construction de la mosquée de Touba Baghdâd. Être mouride repose sur des règles immuables dont le premier acte est la renonciation du disciple, de sa propre volonté. Cheikh Ahmadou Bamba décrivant la conduite qu’un aspirant doit adopter envers son guide dénombre quatre par exemple: … « Ne pas s’opposer à lui-même secrètement. L’abandon de tout choix personnel et se contenter de celui du maître par confiance à lui, la sincérité dans l’amour du guide, l’obéissance immédiate a ses ordres. » Dans un monde tellement agité ou les rumeurs et bruits fusent de partout dans cette ville de Touba, Il convient de garder sa sérénité et se rappeler que Touba n’a qu’une seule voix et une autorité unique : celle du Khalife ! C’est l’occasion du reste de souhaiter longue vie à Serigne Sidy Mokhtar dont l’action au sein de la communauté est à saluer. Des lors j’exhorte tous les descendants de Serigne Touba et les talibes à l’aider dans ce sens. Telle ordre est le garant de la cohésion et de la paix. LA Paix ! Du reste un mot cher à Cheikhoul Khadim. C’est cette même volonté de paix qui fit que lorsque les gardes pénitenciers décidèrent de souiller son lieu de prières en exil, qu’il ne répondit pas à leurs provocations, se contentant de demander à Dieu de lui donner une mosquée à demeure. C’est d’ailleurs comme il la pria qu’elle fut accordée avec la mosquée de Diourbel et il le témoigna à un garde nommé Yela Seye qui le trouva plus tard à Diourbel. Que les Sénégalais cultivent la paix ! à commencer par ceux qui en demandent toujours dans les cérémonies religieuses c’est-à-dire le gouvernement et l’opposition. En dépit de la lutte saine pour la conquête du pouvoir, rien n’empêche qu’ils s’engagent dans un dialogue de paix ; gage de la réussite de tout projet de développement. La paix n’est pas seulement la sécurité physique ou l’absence de guerre et de conflit mais c’est aussi, comme je le réitère, un ajustement et une orientation harmonieuse de l’individu, d’une part vers son Créateur et d’autre part, avec ses semblables. Personne ne peut être en paix avec son frère à moins qu’il soit en paix avec lui-même et personne n’est en paix avec lui-même, sauf s’il est en paix avec son Créateur. « Allazina amanoo walamyalbisoo imanahum bithulmin ola-ikalahumu al-amnu wahum muhtadoon … Ceux qui ont cru et n’ont point troublé la pureté de leur foi par quel qu’iniquité (association), ceux-là ont la sécurité ; et ce sont eux les bien-guidés. » (Sourate 6 Al anam verset 83) Aussi l’actualité du message de Cheikhoul Khadim est en ce qu’il met l’accent aussi sur l’éducation et le combat contre l’ignorance. Nous musulmans sommes confrontés à de nombreux problèmes qui nécessitent la suivie de ce message. Plus de 35% de la population mondiale musulmane est analphabète et sans emploi. Et comment comprendre que plus de 60% de cette population est pauvre ? Pourtant résoudre cette question revient à résoudre celle du terrorisme car tant que le problème d’éducation des masses tant voulu par Cheikhoul Khadim n’est pas pris en compte sérieusement ; ces corolaires nous donnerons que Isis , Al Qaeda ou autres terroristes groupes Aussi de nos jours encore les problèmes de race semblent toujours être un facteur qui conditionne les rapports humains .Voyez ce qui s’est passé récemment aux Etats-Unis avec le sentiment des noirs (Fergusson / new York). Pourtant le message de Serigne Touba non seulement élève la dignité de l’homme noir mais celle de l’homme tout court. Cela Cheikh Abdoul Ahad Mbacke (RA) dans son message envoyé à L’Unesco le 30 Juin 1979 le réitéra « (…) Notre maître n’éprouvait pas d’amour ou de haine pour des considérations raciales. Ses sentiments envers les créatures de Dieu n’étaient fonction que du degré auquel ces créatures se conformaient à la véritable mission de l’homme sur terre, l’adoration du Créateur Tout puissant. » Des lors tel discours si riche, si actuel mérite une attention soutenue .je le redis, ce Magal doit faire partie du patrimoine universel de l’humanité. Mais cela ne peut se faire qu’en commençant par les dirigeants de ce pays lui donnant la place qu’il sied. J’ai scruté le Plan Sénégal Emergent et tel ambitieux projet a besoin pour sa réussite d’un leitmotiv galvaniseur qui ne peut être que Serigne Touba .L’orthodoxie mouride repose foncièrement sur le travail de la terre .Le gouverneur Protêt et ses successeurs l’ont tellement compris que lorsque la culture de l’arachide fut populairement introduit ils demandèrent l’appui des dignitaires mourides pour sa propagation. Nul doute alors qu’en 1962 on atteignit un million de tonnes. Quid dans ce plan de la politique « des grands cultivateurs » qui avait contribué à cela ? Quid dans ce PSE de l’intégration du concept de « Daara. » Rappelons que l’organisation sociétale mouride propre au mouride le Daara se définit par essence par : un village de culture qui regroupe une communauté de jeunes disciples (Tak der) autour d’un guide. Une partie de l’année (les 4 mois d’hivernage de juillet à octobre) sont consacrés aux travaux des champs, le reste à l’étude et aux voyages. Tel concept à coup sur peut trouver sa place si l’on nous redit que le socle du développement est sur l’agriculture. En cela j’exhorte le gouvernent a revoir sa copie sur le PSE. Ce pays atteindrait facilement le développement si la doctrine de Serigne Touba est intégrée sur les politiques de développement comme élément galvaniseur. Au demeurant ceci est plus dans notre intérêt que le sien car le discours de Serigne Touba est marque du sceau de l’immortalité et chaque génération aura la certitude qu’il était venu pour elle. Assamaleikum wa Rahmatoullah Serigne Khadim Lo Gaydel