Il a vécu selon les témoignages de certains de ses petits-fils entre 1876 et 1953 soit 77 ans.
Sa mère Sokhna Isseu Dieye Diop est fille de Ahmadou fa khoudia, fils de Ndiaga Isseu, fils de Mactar Ndoumbé Diop fondateur de Koki. Son père Mame dame Khoudia Diabou est fils de GAYDEL
Il a très tôt maitrisé le saint coran et les sciences religieuses à savoir : LA JURISPRUDENCE ISLAMIQUE, la SEMENTIQUE, la THEOLOGIE MUSULMANE et le SOUFISME. Il fut un fin lettré et avait partagé les mêmes daaras avec Cheikh Massamba à plusieurs reprises.
Il a fait acte d’allégeance à SERIGNE TOUBA alors qu’il était tout jeune et venait juste de terminer ses études, SERIGNE TOUBA venait de quitter le djoloff pour s’installer à Daroul Manane au Kadjor. Il suivit SERIGNE TOUBA et depuis lors il n’a jamais songé retourner chez lui. Cet acte symbolisait son engagement à servir Khadimou Rassoul et constituait une preuve de son désintéressement des choses de ce bas monde.
Un jour durant son séjour en Mauritanie Serigne Touba envoya une requête aux disciples de Diourbel ; Cette noble mission consistait à amener une malle remplie de ses bagages en Mauritanie et avec des conditions de transport exceptionnelles. En effet khadim Rassoul exigeait que cette malle ne soit pas transportée par charrue ni à dos de chameaux et elle ne devrait pas toucher le sol durant tout le voyage.
Parmi tous les grands disciples qui étaient à Diourbel ce jour-là, seul Serigne Modou Lo Isseu avait pris l’engagement de remplir cette mission ; Il déclara alors que même si son physique n’était pas à la hauteur, sa volonté et sa conviction lui permettraient d’accomplir cette besogne. Et comme raison il évoqua que le rang de serviteur privilégié du prophète qu’avait obtenu khadim Rassoul n’était pas dû à son physique.
Il porta alors la malle sur sa tête en direction de la Mauritanie pour rejoindre khadim Rassoul. Cette route était parsemée d’obstacles de toutes natures (bandes armées, lions féroces). Il subit durant son périple des peines inexplicables et de toutes formes comme l’attaque d’une bande armée qui finit par le blesser d’une flèche dans le ventre.
A son arrivée en Mauritanie auprès de khadim Rassoul, ce dernier l’accueillit avec les autres disciples. La malle qu’il portait s’était tellement agrafée à sa tête qu’en le dépossédant de ce fardeau, une majeure partie de sa cuir chevelu fut arrachée. Pour soigner sa blessure au ventre Serigne Touba enleva la flèche et prépara des soins, avant d’entourer la plaie par sa propre écharpe.
Ce jour-là khadim Rassoul lui demanda de formuler tous ces vœux pour qu’il les exauce à l’instant. Serigne Modou Lo lui répondit qu’il ne voulait rien des choses de ce bas monde même pas une natte. Il lui déclara ensuite : « mon vœu le plus cher est que le jour du jugement dernier, je puisse sauver tous les disciples mourides en les menant au paradis » khadim Rassoul lui répondit que ce vœu était déjà réalisé, Il lui demanda de formuler un autre vœu. Pour cette dernière requête Serigne Modou Lo répondit qu’il ne voulait rien d’autre et que tous ses bienfaits et grâces ne devraient être dévoilés qu’au jour du jugement dernier. N’empêche ce refus de formuler des vœux à la demande de khadim Rassoul il fut comblé de grâces par ce dernier qui lui fit savoir que : Toute personne qui verrait la cicatrice causée par la malle sur sa tête sera épargnée des flammes de l’enfer et qu’il aura dans sa descendance un petit fils dont quiconque pose le pied là où ce descendant aura marché, entrera au paradis.
Il faudra ainsi retenir que ce petit fils dont Serigne Touba lui parlait n’est autre que Serigne Khadim Gaydel Lô Borom Ndame. A noter que parmi ceux dont notre vénéré Cheikh Ahmadoul Khadim prédisait la venue, Serigne Khadim Gaydel Lô reste le dernier à notre connaissance qui soit encore de ce monde.
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