Netali Borom Ndame

Souvenirs Magal 2011 : Les dons de l’exil, par Serigne Khadim Gaydel Lô

« Ce Grand Magal de Touba que nous célébrons est le fruit d’innombrables épreuves comparables à ceux que les envoyés de Dieu ont enduré à leurs époques respectives.

A cet effet Cheikh moussa Kâ raconte : « Si l’on comparaissait le rang des élus de Dieu toutes générations confondues à celui du Cheikh, on verrait en faveur de ce dernier, une suprématie certaine due aux épreuves mais aussi aux secrets que lui seul est parvenu à connaître, j’en ai la preuve : le voyage pour la félicité (l’exil au Gabon) »

Chaque fois que Serigne Touba se souvenait du voyage, cela le rendait heureux. Il dit un jour à Serigne Bassirou Mbacké son fils : « Mon Seigneur me fait honneur des dons que j’avais déjà obtenus lors de l’exil chaque fois que je m’en rappelle et c’était grâce à la proximité que j’avais vis-à-vis du Créateur et de son Envoyé, ainsi que de mon statut particulier de serviteur privilégié. »

L’exil se déroula dans un contexte difficile pour les causes que nous connaissons.

Serigne Bassirou raconte que le cheikh faisait un jour le récit de son voyage. Ce qu’il disait était si émouvant qu’un membre de l’assemblée ne put s’empêcher de crier à cause du chagrin qu’il éprouvait. Le Cheikh lui demanda pourquoi un tel comportement. « La douleur que vous avez dû supporter » laissa-t-il entendre.

 Le Cheikh lui, répliqua que même l’imagination ne pouvait décrire sa souffrance.

Lorsqu’il surmonta toutes ces entraves, endossa toutes ces épreuves et esquiva tous ces pièges fallacieux, il devint le plus rayonnant des astres et le monde entier courût vers lui.

Regardons ces millions de pèlerins qui se bousculent dans les artères de la ville sainte, ces milliers de voitures sur les routes saturées. Chaque individu faisant le déplacement avec la ferme conviction que sa vie n’a de sens que s’il parvient à célébrer le Magal comme le veut la tradition.

Le poète Cheikh Ibrahima Diop décrit cet engouement ainsi : « Les gens venaient des différents horizons par milliers devant sa porte, comparables aux nombreux pèlerins qui viennent à la Mecque pour le hajj (le cinquième pilier de l’islam). »

Khadim Rassoul dit : « Ma visite auprès de mon Seigneur a été fructueuse en dons. Comme ce (rayonnant) soleil (au zénith) j’éclaire toutes les contrées du monde ».

Cheikh Sidiya Baba nous raconte que : « Pour le pire des supplices, Khadim Rassoul n’a jamais terni le visage de l’islam par un quelconque acte. »

Il poursuit : « Quiconque voit sa vie partagée entre l’adoration de Dieu et le service qu’il incombe de rendre à la meilleure des créatures, aura une existence comparable à celle du Cheikh ».

Toujours dans ce contexte Khadim Rassoul affirme : « J’ai quitté mon domicile sur ordre de mon seigneur pour affronter vents et marrées (toute sorte de difficultés). A cette époque j’étais dans l’obscurité (l’ignorance) et étais assimilable à un mort.  L’ultime but visé par Mon Maître était de me montrer la voie de la satisfaction des besoins et de me combler de dons. Il a purifié mon âme, et m’a honoré en me faisant don de son agrément et de ses cadeaux. Il(DIEU) répondit à mes invocations jadis et me remis ce que personne d’autre avant moi n’avais obtenu. »

Dans son recueil, Cheikh Sa’h dou Abî renchérit : « Avant l’exil Cheikh Ahmadou Bamba était comparable à une perle au fond de l’océan. Les colons l’ont libéré des flots et de la coquille qui l’enveloppait, laissant apparaître toute sa splendeur et son éclat éblouissant. Et c’est ce point lumineux là-bas à l’horizon qui devint le repère de tous les hommes, l’unique cote, l’abscisse de convergence. »

C’est ce qui justifie, par ailleurs, la présence massive des fidèles à Touba à l’occasion du Magal. Le saint homme Mauritanien poursuit : « Avant l’exil, le Cheikh donnait l’image de la lune avec une luminosité restreinte. A son retour il fut assimilable au soleil et jeta ses puissants rayons dans toutes les directions. Je suis étonné de voir toutes les portes s’ouvrir en faveur de quiconque aspire aux stations suprêmes, au pardon et à la proximité divine par la grâce de son retour d’exil. Mes compliments vont à l’endroit de l’islam qui a retrouvé le sourire grâce au retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba ».

A propos des dons Divins qu’il reçut de son Exil, Khadim Rassoul lui-même dit :

« Dieu m’a honoré de dons inconnus qui rejoignent le prophète à Médine (dans son mausolée) dans l’unique but de toujours satisfaire ses besoins (…) ces dons ne seront dévoilés qu’au jour ultime ».

« Il m’a également donné des bienfaits qui nous seront bénéfiques qu’au jour de la grande récompense ».

« Il m’a honoré de dons que seuls les habitants du paradis connaitront. »

« Grâce à l’exil j’ai obtenu des faveurs que seul le prophète (PSL) a pu voir ».

« Figurent parmi les cadeaux qui m’ont été offerts certains qui ne seront connus que des membres de la famille du prophète et d’autres que seuls les anges connaitront ».

« Le Souverain m’a fait honneur de dons que lui seul est habilité à connaître. »

« Je ne révélerais jamais par ma plume ou par ma langue certaines faveurs que j’ai eues grâce à l’exil. »

« Sont apparus sept miracles du prophète (PSL) sur le chemin de l’exil :

J’ai été préservé de mes ennemis avant de descendre sur terre et j’ai bénéficié au cours de mon périple d’une science qui n’est ni livresque ni expérimentale ainsi que du secret de l’ordre divin.

Je serais le trophée que brandira le prophète devant tous les envoyés le jour de la rétribution.

Les souffrances que j’ai endurées durant mon périple pour le service sacré que je rendais à l’Elu le plus pur (PSL) m’ont valu des dons qui ne seront jamais divulgués.

Quiconque éprouve de l’amour envers ma personne aura le paradis comme retour mais toute créature éprouvant de l’aversion à mon endroit se verra châtié dans les flammes de l’enfer.

Loin de moi et de toutes mes entreprises se tiendront Satan ainsi que tout rebelle.

Les anges de Dieu sont avec moi et pour toujours me portent leur assistance de même que tous les djinns musulmans avec un amour indescriptible.

Figurent parmi ces précieux dons que même les envoyés tous réunis ne possédaient, le fait que le bienfait en soi ne pourra provenir que de moi et la grande intercession me reviendra. »

Extrait discours Serigne Khadim Gaydel Lô, Magal 2011

Khadimrassoul.net

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