.. Après avoir passé au revu un certain nombre de vertus et de comportements qui incombent au disciple mouride vis-à-vis de son guide spirituel, je m’en vais insister sur la nature de vos relations dans le cadre social.
Chaque talibé a le devoir d’honorer son prochain de manière inconditionnelle sans aucune ségrégation. Cette considération entre condisciple doit s’affirmer au point que pour chacun, le sort de son prochain importe plus que le sien.
« Fais de ton condisciple une priorité au détriment de ta propre personne », c’est ce que Cheikh Ahmadou Bamba nous a enseigné.
L’entre-aide doit être le soubassement de toutes interactivités entre disciples. Même si le disciple en question est dans l’incapacité d’aider son prochain, il se doit de compatir sincèrement au mal de ce dernier. D’ailleurs ce sentiment sincère de compassion est considéré par le Prophète Mohamed (PSL) comme prémices de la foi.
Cependant, il ne faut absolument pas vous calomnier entre vous ou encore dire du mal d’autrui dans son dos peu importe la véracité des propos tenus. Cela mène certainement à la perdition si on se réfère à Khadim Rassoul.
Concernant cette attitude blâmable, Aboul Hâmid Ghazali, plus connu sous le nom d’imam Ghazali nous dit que: « celui qui passe 41 nuits d’affilée à adorer le Tout-Puissant sera déchu de l’agrément divin dont il devrait bénéficier pour son labeur s’il parle sur le dos de son prochain durant seulement trois heures de temps ».
Serigne Touba, nous fait savoir également que: « le disciple qui calomnie son prochain est comme celui qui a troué le récipient qui contenait ses bienfaits. Ces bonnes actions deviennent nul irréversiblement ».
Par conséquent, il faut nous honorer entre nous, nous entre-aider, nous couvrir les uns les autres. Ne serait-ce que pour la simple raison que chaque personne, aussi puissante ou aussi modeste qu’elle puisse être, a au moins un secret qu’il ne voudrait qu’on divulgue pour rien au monde.
Pour ce qui est de la solidarité et de l’entre aide, ils s’agissent de devoirs pour tous croyants.
Le disciple se doit de partager ses biens avec son prochain et s’abstenir de le nuire.
Le partage n’a jamais appauvri personne; bien au contraire c’est plutôt facteur de développement et d’élévation.
Serigne Khadim Gaydel Lô