Netali Borom Ndame

La Volonté Divine à l’origine des épreuves du Cheikh

« Cet exil survint inopinément. Ni celui qui en décida ni celui qui le subit n’eussent pu le prévoir. Mais ce fut une affaire qui avait subsisté parmi les Secrets du Destin et les Contenus Intimes du Décret divin, et que la Sagesse divine avait arrangée, que la Providence divine avait tenue cachée afin d’en faire une preuve contre autrui, qui consistait à honorer Sa Parole (Dieu a promis de secourir ses alliés : « Il est équitable pour nous de soutenir les croyants » (Coran 30/47) ») en élevant le rang de notre Cheikh au-dessus de celui des « rapprochés », juste après les Prophètes et les Compagnons.

Un jour où je fus en sa compagnie, on évoqua certaines des peines et des épreuves qu’il avait subies pendant son exil. Touché, l’un d’entre nous gémit et s’écria : « Ô Dieu, que cette épreuve était dure » ! Notre Cheikh sourit alors et dit : « C’était dur. Mais, à Dieu ne plaise qu’elle n’ait pas eu lieu ! En effet, le rang et l’avantage qui m’ont été accordés n’auraient pu être obtenus que pour une cause qui leur aurait été proportionnelle en grandeur ». Par Dieu, il en fut ainsi !

Le très savant cheikh Mbacké BOUSSO m’a raconté que les disciples du Cheikh ne s’attendaient pas à ces choses pénibles et leurs suites. Car lorsque notre Cheikh s’apprêtait à aller du Jolof, il avait envoyé une lettre au gouverneur de Saint-Louis pour le consulter au sujet de la décision de son déplacement motivée par l’affluence des gens de plus en plus grande auprès de lui et par souci d’éviter le danger qui aurait pu en résulter, et qui aurait sans doute été conforme à la Volonté de Dieu, le Roi des Rois, mais qui n’en aurait pas été moins indépendant de leur volonté.

 Le cheikh Mbacké BOUSSO a dit : « J’ai trouvé le gouverneur de Saint-Louis tout content de la lettre et de la consultation. Il m’a renvoyé honoré et m’a donné un cadeau destiné au Cheikh et consistant en une grande charge de tissus. Tel étant l’état de nos relations avec l’administration coloniale, nous ignorions tout ce qui s’est passé par la suite jusqu’à ce que le monde s’obscurcît à nos yeux du fait des collusions entre calomniateurs et agents de l’administration et des ruses des espions. Ainsi se succédèrent les missions des administrateurs et des agents de l’administration pour effectuer des enquêtes et cela continua jusqu’à ce que se passât ce qui devait avoir lieu ». En effet, quand Dieu veut qu’une chose se produise, Il lui prépare des causes. »

Extrait Minanoul Bakhil Khadim de Bassirou Mbacké

Khadimrassoul.net

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