Netali Borom Ndame

NETALI : La grande générosité du Cheikh en toute circonstance

Le Cheikh constituait donc un bonheur pour ses Mourides bien guidés, un printemps florissant pour les quêteurs et les visiteurs, et un serviteur dévoué pour Dieu et Son Messager (PSL), qui du reste assumait le parfait héritage : la plus grande succession, à côté de ce que le Seigneur de la Création et de l’Ordre lui révélait constamment en fait de privilèges et d’amour.

Une des preuves de l’extraordinaire abondance des biens du Cheikh et de sa grande générosité, est contenue dans les propos suivants du cheikh Abu Muhammad Al-Kunti tenus à l’occasion d’une affaire conclue entre lui et mon frère Cheikh Muhammad Al-Moustapha à qui il demandait des biens pour une juste raison. Le cheikh Kunti lui dit : « Sachez que, en vertu de l’affaire conclue entre nous, je voudrais obtenir de votre part des biens considérables. Car les biens sont abondants chez vous, et vous ne les thésaurisez pas ; vous n’en avez pas besoin. Contrairement à nous qui, bien que riches, tenons fortement à nos biens et cherchons à les accroître » …

Observons que le cheikh Abu Muhammad Al-Kunti est des plus éminents cheikhs du Sénégal. Il a de nombreux adeptes dont la plupart sont des Bambaras et des Mandingues vivant dans les pays limitrophes du Sénégal. Allusion est d’ailleurs faite à cela dans le récit de Mafari Ndiaye cité au début de ce chapitre.

Voici un autre témoignage en faveur du Cheikh écrit par le vénérable cheikh, le détenteur de la célèbre sainteté et du Sublime Agrément : le cheikh Sa’îd Abîh. J’ai relevé dans sa lettre cette phrase : « Si je te demande des biens c’est à cause de leur insignifiance à tes yeux et ton renoncement » …

Grande était également sa tolérance des dommages que lui causaient les ignorants pour leur impolitesse et la grossièreté avec laquelle ils sollicitaient son assistance et pour leur incessante insistance. Parfois un faible étranger venait lui énumérer ses nombreux besoins alors qu’il n’y avait entre eux d’autres liens que celui de la foi. Pourtant il satisfaisait tous hic et nunc comme s’il s’agissait d’une dette arrivée à son terme. Et cela ne faisait qu’accentuer la luminosité de son visage.

Je me souviens d’un jour où un homme, qui lui avait envoyé un message dans lequel il sollicitait un beau chameau parmi de nombreuses autres choses, vint lui rappeler le contenu de son message, et obtint satisfaction séance tenante.

Dans une autre occasion, un des bergers de ses troupeaux a corrigé un garçon maure qui l’avait offensé. Celui-ci, pleurant et criant, s’est rendu auprès de notre Cheikh (DSSL) qui s’est renseigné sur lui et a ordonné qu’on lui donnât tous les troupeaux, ce qui n’a fait d’ailleurs que décharger le berger.

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net

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