Serigne Khadim Gaydel Lô a été, dès le bas âge, en compagnie des plus éminents saints de Touba à leur époque, en l’occurrence les fils et khalifes de Serigne Touba.
Son éducation et son apprentissage du coran et des sciences religieuses étaient assuré et suivi rigoureusement par les fils de Cheikh Ahmadou Bamba eux-mêmes dont nous pouvons citer Cheikh Abdoul Ahad, Cheikh Abdoul Khadre, Serigne Saliou et Cheikh Mouhamadou Mourtada Mbacké.
Concernant sa relation avec Cheikh Abdoul Ahad nous pouvons recueillir, pour illustration, les propos de Borom Ndame lui-même, à ce sujet : « Pour ce qui est de mes liens avec Cheikh Abdoul Ahad, nous avions une relation tellement proche au point qu’il passait parfois des nuits entières en ma compagnie dans une même chambre, chose qui semblait d’ailleurs assez symbolique aux yeux de son frère Serigne Souhaïbou Mbacké. Khadim Bamba était le patronyme par lequel il m’appelait et il suivait à la lettre mes études. En plus, Cheikh Abdoul Ahad s’occupait personnellement de tout ce tout ce qui touchait à mon bien être et à mon éducation spirituelle. Il fut le premier à m’offrir le « wird makhouze » (symbole de la mouridiya), en soulignant à Serigne Moustapha Lô mon père, que mon bas âge ne pouvait en aucun cas être préjudiciable à son usage, car le bien n’est jamais trop tôt pour une bonne personne.
Un Jour Cheikh Abdoul Ahad m’a dit : « toute l’attention que je te porte et toutes les largesses dont tu bénéficies de ma part sont dus aux simple fait que Khadim Rassoul te préfère de loin parmi l’ensemble de ses homonymes, et je suis sûr qu’il en ferait autant pour toi s’Il était parmi nous ». »
Par la suite c’est Cheikh Abdoul Khadre qui confia Serigne Khadim Gaydel Lô à Serigne Saliou Mbacké et il fut ainsi en sa compagnie et sous sa tutelle spirituelle durant les dix-sept (17) ans que ce dernier aura été khalife de Serigne Touba. Ceci étant la relation entre Borom Ndame et le fondateur de khelcom avait débuté sept (7) années auparavant et durant ces vingt-quatre (24) années de compagnonnage Serigne Khadim Lô a affirmé avoir vécu avec Serigne Saliou tout ce qu’un père peut vivre avec son fils et tout ce qu’un guide peut partager avec son disciple. Pour rappel Serigne Khadim Gaydel Lô en est allé jusqu’à offrir à Serigne Saliou Mbacké du diamant brute, chose jusque-là inédit dans le mouridisme.
Après la disparition de Serigne Saliou, Serigne Khadim Lô est resté fidèle à sa démarche à savoir loyauté, fidélité et disponibilité absolue à l’égard du représentant officiel de Serigne Touba, autorité suprême du mouridisme et garant de sa bonne marche selon les préceptes de son fondateur : le khalife général.
Ainsi d’El Hadji Bara Fallilou à Serigne Mountakha Mbacké en passant par Serigne Sidy Moukhtar qui l’appelait si affectueusement Gaydel, Serigne Khadim Lô s’est toujours distingué par un engagement absolu sur tout ce qu’a pu entreprendre ces khalifes dans leur fonction, en plus d’accomplir ses propres missions que lui avaient confié leurs prédécesseurs à l’instar du « Soukërou Koor » qu’il se doit de remettre au patriarche de Touba à chaque mois de Ramadan, sur ordre de Cheikh Abdoul Ahdad.
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