Le Cheikh rappelait fréquemment l’histoire de Moïse, notamment ce qui se passa entre lui et Pharaon ainsi que le mauvais sort subi par ce dernier et son peuple. Il plaisantait à la manière d’un homme utile qui cherche à tirer profit de toute situation et disait : « Voyez ces deux adversaires : l’un s’enorgueillit et s’élève au sommet de l’orgueil détestable quand il déclare faussement : « Je suis votre Seigneur supérieur » et l’autre, cet humble serviteur qui se place au niveau le plus bas d’humilité en face de son Seigneur Supérieur Qu’il implore et Dont il contemple la Puissance, dit : « Je cherche la protection de mon Seigneur et de votre Seigneur contre tout orgueilleux qui ne croit pas au Jour du Jugement » (40/27). Dieu laissa à la mer le soin de les départager le jour où ils traversèrent les fils d’Israël, pourchassés injustement et agressivement par Pharaon et ses soldats. Le noble Messager et ses Compagnons furent accueillis par la mer grâce à la Générosité de leur Seigneur Qui les honora en fendant la mer en deux parties « …dont chacune était comme une haute montagne » (26/63). À l’encontre du méprisable ennemi, Il usa de la ruse après avoir honoré l’interlocuteur (Moïse) en fendant la mer. À ce propos, Dieu dit : « Quand ils eurent joui des bienfaits qui leur avaient été accordés, Nous les emportâmes brusquement » … (6/44). Ainsi, par « le langage de l’État », Dieu dit à Pharaon : “Tu mens quand tu prétends à la divinité car il n’y a de Dieu que le Dieu de Moïse que tu dénies” ».
C’est dans la soirée que le Cheikh nous entretenait le plus souvent de l’histoire de Moïse. Chaque fois qu’il évoquait un des évènements qui s’étaient produits entre lui-même et ses ennemis, il en revenait à l’histoire de Moïse. De même, il évoquait la mémoire des gens de Badr et se consolait en parlant des Compagnons du Prophète Muhammad.
Extrait Minanoul Bakhil Khadim
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