Fils de Serigne Massamba Mbacké et de Sokhna Faty Khary DIOP, Serigne Modou Faty Khary Mbacké est né en 1916 à Diourbel.
Il fut initié à l’apprentissage du saint Coran par Cheikh Ahmadou Bamba, ceci dès qu’il atteignit ses 6 ans. Des anciens qui ont vécu l’enfance de Serigne Modou Faty Khary témoignaient que sur sa tablette (aliwa), Serigne Touba avait commencé par écrire « sanoukri-ouka falaa tan saa » avant de mettre la formule « basmala », en guise d’étrenne pour Serigne Modou Faty Khary.
Par la suite Serigne Massamba Mbacké le confia à Serigne Mayoro Kébé à Touba et c’est d’ailleurs là que Serigne Modou a mémorisé le Coran. Serigne Massamba l’envoya ensuite dans la région du Ndiambour chez Serigne Mor Ablaye Seye où il s’est enrichi en exégèse coranique et dans les autres domaines de la science religieuse connexe. Serigne Modou Faty était alors un surdoué dans le domaine des sciences coraniques, sans pour autant avoir à franchir les frontières pour acquérir des connaissance autre part ; DIEU l’avait attribué des dons considérables.
Il fut très tôt un être populaire notamment auprès des autorités du pouvoir temporel. En dépit de tout cela, Serigne Modou Faty Khary était resté humble et digne en étant toujours ancré dans sa posture de disciple agréé par Cheikhoul Khadim et par son père Serigne Massamba Mbacké. Il a également obtenu par la suite l’agrément et les prières de son frère aîné Serigne Modou Maï MBACKE, le khalife de ses temps.
Serigne Modou Faty Khary manifestait une affection inconditionnelle à l’égard de ses frères et sœurs, aidait ses disciples et supportait la famille sans un signe de découragement.
Dans le cadre de l’éducation spirituelle qu’il donnait au grand nombre de disciples qui lui faisaient allégeance, Serigne Modou Faty Khary a fondé des cités comme Darou Mouhin, Kabou diop, Diakhaw, Bala, Darma, Diaga, Mbadiane, Diogo, etc. Ces lieux furent également des lieux de travaux dans lesquels la majeure partie des récoltes était s’acheminé à Touba et offert au khalife Serigne Touba en guise de don pieux.
Au-delà de la mouridiya, Serigne Modou Faty Khary entretenait d’excellentes relations avec les familles religieuses du Sénégal.
Il disparut le 03 février 1978, laissant ainsi un grand vide au sein de la ouma islamique, et de la communauté mouride en particulier. Son relève fut assurée par son fils Serigne Cheikh Mbacké aura lui aussi œuvrer sa vie durant à perpétuer l’œuvre de son vénéré père.
Que le Seigneur Tout Puissant agrée leur œuvre et leur offre la plus belle des récompenses !
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