Neuf jours après le coup de force en Guinée, la situation dans le pays devrait connaître une nouvelle tournure dans les prochaines heures. Entre le premier chef d’État guinéen élu démocratiquement et les putschistes, les choses ne semblent pas évoluer.
Les hommes du Colonel Mamadi Doumbouya ont exigé à l’ex-locataire du palais Sékoutoureya de Conakry de légitimer son départ du pouvoir à travers une signature formelle de démissionner de tous ses attributs, condition irrévocable pour entamer les discussions, a-t-on appris de Confidentiel Afrique. Les putschistes entendent toutefois faire évoluer les choses.
Présentement, la junte militaire qui garde le président Guinéen en résidence surveillée lui a seulement accordé d’être en compagnie de son cuisinier, le fidèle Bruno, de nationalité togolaise et son médecin-traitant Dr KABA. Selon Confidentiel Afrique, son refus de signer sa démission officielle et de se retirer du pouvoir a offusqué les putschistes.
D’ailleurs, c’est cette obstination de l’ancien Président guinéen de ne pas reconnaître la légitimité de son tombeur a fait monter une colère noire chez le numéro 2 de la junte militaire, le Colonel Balla SAMOURA. Nos confrères d’informer que les putschistes lui ont exigé de signer sa démission, dans un délai de cinq jours. A défaut, l’ex-locataire du palais Sékoutouréya de Conakry va devoir répondre à la justice de ses faits de corruption et de répression meurtrière durant ses dix années de règne.
Une sollicitation de la justice, selon nos informations, n’est pas à écarter les prochaines semaines.
Rappelons que la junte militaire guinéenne a entamé ce mardi des rencontres avec les acteurs politiques du pays ce mardi et devrait les poursuivre avec les autres forces vives de la nation pour un gouvernement de transition.