Le fondement de la célébration du Mawlid se situe assurément à l’aune de l’amour inégalable que le musulman doit entretenir à l’égard du Prophète Mohammed (psl) qui a acquis la précellence alors que l’aïeul était encore enveloppé dans la boue. (…) Il va sans dire que « ce devoir d’aimer » le Prophète est d’osmose avec celui de suivre son exemple tout en se souvenant de lui car il est certes celui dont le Seigneur parle si fièrement dans la sourate Al Qalam : « Wa-innaka la Aala khoulouqin Aazim …Et tu es certes, d’une moralité éminente. »
Au demeurant, cet attachement constitue ce qui différencie les croyants dans leur quête d’une « Ihsan » parfaite comme l’Elu le plus pur le réitère lui-même : « Aucun d’entre vous ne peut se prévaloir d’avoir la foi, s’il ne m’aime plus qu’il aime ses enfants, ses parents, et tous les peuples. » Bukhari et Muslim (RA)
Ceci étant, cette nuit de naissance célébrée est porteuse de toutes les grâces, comme le résume si bien Cheikhoul Khadim : « bihan najatu wal falah ma’as sururi wan najah bihar rabahu was salah ma’an tifa’in niqami. La nuit de la délivrance, de la prospérité accompagnée de joie et de réussite, celle de l’avantage et de la vertu, avec l’éloignement du tourment.»
Rendez-vous bien compte que cette commémoration est source de miséricorde, même pour les mécréants. La preuve en est que chaque lundi, Abou Lahab dans sa tombe est soulagé de sa peine parce qu’il avait libéré sa servante lorsqu’elle lui apporta la nouvelle de la naissance du Prophète Mohammed (psl). Ainsi si un « kafir » condamné à l’enfer, profite d’un répit parce qu’il s’est réjoui de la naissance d’Ahmad l’Elu (psl) que dire alors de ceux qui ont fait de ce jour le plus important de leur calendrier ! Certes Cheikhoul Khadim nous en éclaire davantage lorsqu’il dit :
« Ta’zimu bis sunnati yaquduna lil jannati bihizdiyahul minnati li mukhlisin mu’azzimi. Sa célébration conformément à la Sounah nous conduit vers le paradis, par elle les bienfaits augmentent en faveur du sincère qui glorifie.
Fa man yu’azzim mawlida khayril baraya ahmada fakachahidin chahida badran bikhayri wahami. Quiconque célèbre la naissance de la meilleure créature en l’occurrence le plus Louangé, celui-là est comme un martyr ayant combattu à Badr sans illusion.
Fa kullu man anfaqa fi mawlidihil mucharrati malan bi khayri sarafi walaw bi qadri dirhami. Celui qui a fait une dépense a l’occasion de la célébration de son honorable anniversaire en biens, sans gaspillage fut-ce l’équivalent en d’un dirham.
Fa innahu kaman hadar yawma humaynin wa sabar wa yawma badrin wa nasar khayril wara mufahhimi. Celui-là est comme quelqu’un ayant été présent le jour de hunayn avec patience et le jour de Badr puis ayant soutenu la meilleure créature qui facilite la compréhension. »
Extrait discours Serigne khadim Gaydel Lô Borom Ndame, Gamou 2014
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