Que serait-il advenu de nous, du Sénégal des valeurs, de l’Islam en Afrique, si en ce 18 Safar Cheikh Ahmadou Bamba n’avait pas été volontaire pour hisser haut l’étendard de l’Islam face au projet colonial. Ainsi ce jour de Magal est celui de notre indépendance à tout jamais acquis, celui de la consécration dans l’islam sans pour autant oublier la restauration de la dignité de l’homme noir.
Dès lors, au-delà de toutes les festivités, le Magal doit constituer l’occasion de nous rappeler les périodes sombres que le mouridisme a traversé et les sacrifices énormes que Serigne Touba a fait pour nous sauver.
Malgré les plats, les boissons, la fête, que l’on n’oublie jamais les sacrifices énormes que ce Saint, tout de blanc vêtu, a consenti pour en arriver à ce stade.
Qu’on se rappelle avec ferveur cet Élu né orphelin dans son contexte social du fait qu’il n’aimait que Dieu et le Prophète Mohamed (psl) dès le bas âge, à un niveau sans précédent, et qu’il ne pouvait trouver un contemporain avec qui il pourrait partager cette exaltation !
Qu’on prenne leçon sur cet homme qui aimait le Prophète Mohamed (Psl) au point qu’il voulut immigrer vers sa tombe à Médine, mais qui fut contraint, par les évènements, à sauver son peuple.
En ce jour de Magal que l’on soit ému des moments difficiles de la séparation du Cheikh avec Serigne Fallou et Serigne Mouhamadou Moustapha vers l’inconnu.
Quel que soit le degré de la paix dans ce jour, que l’on ait une pensée pour Khadimou Rassoul lorsqu’il était sur des lieux comme Djewol, le Bureau où siégeait le conseil prive de Ndar, le Cachot de Dakar, Lambaréné, la montagne sainte, Wir Wir, Sarsaara, la résidence surveillée à Keur Goumak, les khaymas de la Mauritanie entre autres.
Il est sûr que quand on pense à toutes ces places, l’on ne peut dire que MERCI Cheikhoul Khadim !
MERCI pour avoir fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui !
Serigne Khadim Gaydel Lô