Yoone Wi

SERIGNE MBACKE BOUSSO

Serigne Mbacké naquit en 1864 à Mboussobé dans le Djolof. Il fit ses études coraniques auprès de son père, puis auprès de son homonyme l’oncle maternel de son père Tafsir MBACKE Ndoumbé. Ce dernier assura également une importante partie de la formation religieuse de Serigne Mbacké qui, par la suite, suivit des cours de théologie, de grammaire et de soufisme auprès de son cousin et ami, Cheikh Ahmadou Bamba. Il mena des études supérieures en droit et en grammaire sous la conduite du célèbre professeur Samba Toucouleur KA.

Rentré à Mbacké Baol où vivait sa famille, il secondait son père dans ses différentes tâches d’enseignement et de consultance religieuse (fatwa)…

Profondément secoué par le décès de son père, l’exil de son cousin et ami Cheikh Ahmadou Bamba et l’incendie de ses livres survenus en 1895, il rejoignit Mawlay Nasir, un chérif Sénégalo-Marocain installé à Tivaouane à qui une très profonde amitié le liait. Serigne Mbacké fut son plus proche collaborateur dans le domaine de l’enseignement et de la consultance religieuse jusqu’à sa mort en 1901.

A son retour d’exil en 1902, Cheikh A. Bamba rappela Serigne Mbacké qui s’installa à Daroul Mannan, dans les environs de Touba où il fonda un village baptisé Al Azhar du nom de la célèbre université millénaire du Caire. Il y passa 20 ans puis il créa un autre village dans le nord de Touba, appelé Guédé du nom du village d’origine des Boussobés dans le Laaw, au Fouta. C’est là qu’il passa le reste de ses jours avec ses enfants, tout en poursuivant l’enseignement et la recherche.

 Un des premiers disciples de Cheikhoul Khadim, Serigne Mbacké Bousso fut très attaché à ce dernier qu’il accompagnait à l’époque où le fondateur du mouridisme expérimentait les enseignements soufis pour lesquels il avait résolument opté. Ils se livraient ensemble à la retraite spirituelle marquée par des exercices de mortification et de privation censés polir l’âme et éliminer les obstacles charnels à l’élévation spirituelle.

Serigne Mbacké Bousso joua après l’avènement du mouridisme et sous l’autorité de son fondateur le double rôle de chargé de l’enseignement supérieur et de la diplomatie. Le premier rôle était pour lui un héritage familial et une obligation religieuse fondamentale. Quant au second, il s’y livrait par souci d’éviter l’aggravation des malentendus entre son cousin et maître et l’administration coloniale. Il employait ses dons incontestables d’écrivain pour rédiger des réponses très diplomatiques aux correspondances des autorités coloniales au Cheikh des Mourides.

Serigne Mbacké était sans doute le meilleur connaisseur de l’histoire du mouridisme pour avoir assisté à sa naissance et vécu son développement jusqu’au rappel à Dieu de son fondateur en 1927. Ensuite, il joua un rôle très actif dans la gestion des problèmes qui surgirent au sein de la communauté mouride dans les années 1927-1935. Ses interventions étaient d’autant plus déterminantes que l’homme jouissait de l’estime et de la confiance de tous pour son érudition, sa piété et son statut social.

Il effectua le pèlerinage à la Mecque en 1928 en compagnie d’une délégation de personnalités mourides comprenant Cheikh Anta Mbacké, Serigne Falilou Mbacké (2ème Khalife), Serigne Takko Mbacké, etc.

Serigne Mbacké Bousso fut rappelé à Dieu en 1945, que le Seigneur agrée son œuvre auprès de Cheikhoul Khadim.

Source : Les figures du mouridisme

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