«Au sujet de la confiance réelle en Dieu et de la remise des affaires entre Ses Mains, Serigne Touba dit :
« …Je Lui ai confié mes affaires le cœur rassuré, etc. (vers 11)
« Le Livre de Dieu est mon compagnon, etc. (vers 12)
« Et je fais Son éloge alors qu’il est à Tiba, etc. » (vers 13)
Le Cheikh fait ainsi précéder à l’invocation, la préparation spirituelle consistant dans le renouvellement de sa foi en l’Unicité de Dieu, et dans l’intensification de son « tafrîd » (Culte sincère et désintéressé rendu à Dieu, uniquement à cause de Lui et sans aucun mélange de vues terrestres ou d’espoir de Récompense). Dans cette préparation spirituelle, sa parole s’unit à son action, sa sincérité et sa soumission qui a atteint les limites du pouvoir d’un serviteur et qui a été dictée par le souci d’obéir aux ordres énoncés dans le Livre Saint où il est dit : « Invoquez-Moi, J’exauce votre invocation. Ceux qui, par orgueil, refusent de M’invoquer entreront humiliés dans la géhenne » sourate 40, verset 60.
Pour souligner l’importance de l’invocation, le Prophète (PSL) dit : « L’invocation c’est la vraie adoration ». Une autre tradition dit : « L’invocation c’est la substance de l’adoration ». Elle l’est, en effet, du fait qu’elle implique la bonne opinion de Dieu et l’espérance de Sa Miséricorde ; deux choses que Dieu mentionne lorsque, étalant Ses Bienfaits accordés aux serviteurs pour renforcer leurs espoirs, Il dit : « Invoquez votre Seigneur avec crainte et désir ardent » sourate 7, verset 56.
Dans un Hadith Qudsi, Dieu dit : « Je suis là où mon serviteur croit me trouver ». Il dit également : « Ma miséricorde s’étend à toute chose » Sourate 7, verset 156. L’invocation qui réunit toutes les conditions est plus parfaite. Cependant, celui qui se contente de la Connaissance de Dieu (de son besoin) est, lui aussi, parfait et élevé…
C’est à cause de l’utilité de l’invocation que le Prophète (PPSSL) était celui qui invoquait Dieu le plus fréquemment afin qu’Il le protège contre Satan. C’était également celui qui Le louait le plus, animé comme il l’était du plus grand désir de Lui.
C’est également à cause de cela qu’il a incité sa communauté à l’invocation et la lui a même prescrite par l’acte, car il y tenait au point que ses dernières paroles étaient cette prière contenue dans un hadith d’Aïcha rapporté par Al-Bukhâri : « Mon Seigneur, joins-moi aux Compagnon supérieur ».
Celui qui remplit parfaitement les conditions de l’invocation est celui qui a réellement confiance en Dieu et celui qui Lui remet ses affaires. Car la réalité de la confiance en Dieu et de la remise de ses affaires entre Ses Mains, c’est en effet le rejet de tout autre que Lui et l’attachement sincère à Lui. »
Extrait minanoul Bakhil Khadim de Serigne Bassirou Mbacké
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