Yoone Wi

Serigne Mandoumbé Khabaane (1875-1933)

Disciple et frère de Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Ahmad Ibnou Saïd, plus connu sous le nom de Serigne Mandoumbé Khabaane naquit à Ndia, un village situé à l’ouest de Mbacké Baol en 1276 de l’hégire, soit 1375 de l’ère grégorienne. Des liens de parenté l‘unissent au Cheikh aussi bien du côté paternel que du côté maternel.

Son père avait quitté Mbacké Baol avec d’autres chefs religieux pour rejoindre Maba Diakhou Ba en vue de le soutenir dans sa guerre sainte contre les colons et les monarchies païennes. C’est ainsi au Saloum dans le village de Porokhane où il fut rappelé à DIEU et inhumé.

C’est par la suite que Serigne Ahmadou Ndoumbé retourna à Mbacké Kadior où Cheikh Ahmadou Bamba s’était installé avec son père Mame Mor Anta Saly. Il poursuivit et approfondit ses études au près du Cheikh. Son érudition en matière de sciences religieuses et littéraires était reconnue. Selon le célèbre biographe Cheikh Mouhammadou Lamine Diop «le Cheikh l’envoyait en Mauritanie pour qu’il lui recopie des ouvrages rarement trouvable au Sénégal. »

Outre sa proche parenté avec le Cheikh et le fait qu’il avait reçu de lui son enseignement, Serigne Mandoumbé fut parmi les premiers à répondre à son appel, à lui faire le pacte d’allégeance et à se consacrer corps et âme à ses ordres et son service.

Serigne M. Lamine DIOP écrit dans son livre intitulé « Aperçu historique et souffles d’inspiration » : « cet homme est le cousin du cheikh et son compagnon de première heure. Il s ‘était sacrifié à DIEU en se consacrant aux services de son guide. Il est le premier à lui offrir comme Hadiya une somme de mille francs à l’époque grâce à ses propres efforts.

Il accompagna le Cheikh de Mbacké kadior à Mbacké Baol et participa à la construction des villages de Darou Salam et de Touba. Son attitude était exemplaire et honorable lorsque Cheikh Ahmadou Bamba était interné par les autorités coloniales dans les îles lointaines et hostiles du Gabon. Il seconda et soutint avec courage le frère du Cheikh, Mame Thierno Birahim, à qui la gestion de la communauté des fidèles était confiée.

Dans les bienfaits de l’éternel Serigne Mouhamadoul Bachir Mbacké dit : « Cheikh Ibrahima exécutait religieusement les recommandations de son frère et guide avec, autour de lui, l’ensemble des disciples. Son cousin Ahmed Ndoumbé y a beaucoup œuvré en exhortant les mourides à poursuivre le travail et à renouveler leur engagement en donnant l’exemple lui-même».

Il eut la même attitude lors du deuxième exil du Cheikh en Mauritanie. L’auteur de l’Aperçu Historique affirme : « lorsque le Cheikh était interné en Mauritanie il s’y rendait fréquemment et y envoyait ses messagers porteurs de ses hadayas »

Dans les bienfaits de l’Éternel Cheikh Mouhamadou Bachir témoigne que grâce à cette attitude exemplaire de Seringne Ahmadou Ndoumbé aux côtés de Cheikh Ibra Faty la mission du Cheikh était continuée, sa voie suivie et ses disciples plus nombreux.

Durant l’exil du Cheikh Seringe Mandoumbè avait doublé ses efforts en créant plusieurs daaras (centre d’éducation spirituelle et d’initiation au travail). En 1896 il s’installa à Keur Magueye Ndao où il passa sept années à éduquer et à former les disciples au travail. Il créa ensuite en 1904 son village de Khabaane où il resta dix ans avant de créer en 1914 Darou Khoudiel et puis Mbabaane en 1914 . Il y resta de 1915 à 1923 l’année de le la création de son village de Sam. Deux ans plus tard il construisit Dendeye son dernier village.

Serigne Mandoumbé ne consommait pas un seul grain des grandes quantités de mil et d’arachides récoltées dans ses daaras. Toute la production était destinée à son guide et sa descendance a perpétué cette pratique.

Lors de la construction de la grande mosquée du cheikh à Diourbel Serigne Mandoumbè donnait une contribution annuelle de cent mille francs (100,000F.F) en plus des hadaya qu’il continuait d’envoyer. Il acheta même une trentaine de chameaux destinés uniquement au transport de ces hadaya vers Diourbel. Cheikh Mouhamadou Lamine Diop dit : «Il était parmi les plus proches du Cheikh, il fut le dernier à toucher son corps béni». Le biographe ajoute que «lorsque le Cheikh disparut tout le monde était sous le choc. Le doute et l‘hésitation s’emparèrent de certains. Quant à Serigne Mandoumbé, il affronta l‘épreuve avec courage quiétude et une foi inébranlable. il renouvela son pacte d‘allégeance au premier khalife et successeur du cheikh en multipliant ses services rendus à cheikh Mouhamadou Moustapha».

Lorsque Serigne Mandoumbé a senti son rappel à Dieu s’approcher il quitta sa demeure de Sam pour venir s’installer à Dendeye au milieu de ses disciples. Il mangeait et dormait avec eux en disant qu’il préférait rendre compte au cheikh plutôt de la situation des fidèles que de celle de sa propre famille. C’est là où il fut rappelé à Dieu le 12 chawaal 1315 de l’hégire (1933 de l’ère chrétienne).

Que le Seigneur Tout-Puissant agrée son œuvre !

Source Commission Culturelle de l’établissement Islamique AL-AZHAR

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