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PASSPASS : La dureté du Cheikh envers lui-même malgré ses certitudes !

Le Cheikh dit un jour que sa main était très enflée et que la peau en était déchirée et enlevée de sorte qu’il n’en restait que la chair tout rouge dont coulaient sang et pus, sans qu’il s’abstînt de faire ses ablutions, il dit alors que l’eau faisait le sang couler davantage : « Ô main, il m’est égal que tu saignes ou que tu guérisses, car je suis un serviteur qui a reçu un ordre, et je tiens à l’exécuter ! Il est donc nécessaire de te laver » ! Comme s’il ne s’agissait pas d’un de ses propres organes ! Mais comment aurait-il agit différemment, lui qui est le parfait héritier du Prophète qui, blessé au cours d’une bataille, citait en exemple ces vers : « Es-tu autre chose, qu’un doigt ? Ce qui t’est arrivé t’a atteint dans le chemin de Dieu ».

Cette même idée fut exprimée par son Compagnon Khubayb Ibn Adiy quand il fut capturé à la Mecque et sorti du sanctuaire haram pour être exécuté :

« Comme je serai exécuté Musulman, peu m’importe comment cette exécution se fera.

Car c’est toujours en Dieu Qui, s’Il le veut, peut bénir les morceaux d’un corps déchiqueté ».

(…) Par ailleurs, le Cheikh continua d’utiliser l’eau jusqu’à ce que sa main fût guérie. L’on ne saurait cependant lui reprocher sa dureté envers son propre corps, car en cela, il ne faisait que suivre l’exemple de son Patron (PSL). En effet, Al-Bukhâri rapporte que le Prophète (PSL) priait au point que ses pieds ou ses jambes s’enflèrent. Et quand on lui en parlait, il répondait : « Ne serais-je pas un serviteur reconnaissant » ? Commentant cette tradition, Ibn Battal dit : « Cet hadith montre qu’il est permis à l’homme d’être dur envers son propre corps même si cela lui nuit. En effet, si le Prophète (PSL) lui-même l’a fait en dépit de sa connaissance de son heureux destin, comment ne serait-il pas permis à un autre qui ne sait pas cela de le faire ? »

Fort de sa certitude quant à la réalisation de la promesse faite à lui par Dieu Très-Haut pour l’honneur du Messager de Dieu (PSL) et portant sur l’inscription définitive en sa faveur d’un bonheur éternel, fort de cela, notre Cheikh s’est imposé avec dureté les actes dévotionnels consistant en l’abstention des interdits. De même il a perpétué son soutien à Dieu Très-Haut et à Son Messager si ardemment qu’il a failli exposer sa vie au danger par souci de s’acquitter de ses devoirs de reconnaissance envers Dieu Très-Haut et par ivresse de cette boisson qui est l’amour du Prophète (PSL). Comment aurait-il agi différemment, lui qui voyait à travers le mystère la réalité qu’il verbalisait avec l’autorisation de Dieu quand il dit :

« Mon bonheur est décrété et ne sera plus révoqué et ma qualité d’esclave-serviteur s’est confirmée ».

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net

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