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LA FEMME, UN ÊTRE DE VALEUR ET DE VERTU PAR EXCELLENCE

La création de l’être humain a fait l’objet de multiples récits notamment à travers les mythes et religions. Pour ce qui est des religions révélées, la version consacrée par les textes sacrés transmis par les prophètes respectifs, consacre la création en premier de deux personnes à savoir Adam et ensuite Eve (ou Hawa) qui constituent ainsi les ascendants de l’humanité, comme en atteste le deuxième verset de la Sourate An-Nisa du saint Coran : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur Qui vous a créés d’une seule entité et d’elle a créé son partenaire, et Qui, de ceux-là, a répandu sur la terre de nombreux hommes et femmes (…) ».

De cette dualité homme femme sont nées beaucoup de spéculations concernant leur interactivité mais là également, la parole du Seigneur a été très déterminante pour ce qui est de clarifier la posture de chacun parmi ces deux êtres, différenciés par le genre mais inséparables. C’est par ailleurs ce qu’illustrent ces propos du Prophète Mohamed (PSL) rapportés par Boukhari et Mouslim : « je vous recommande de bien traiter les femmes, car la femme a été créée d’une côte (celle d’Adam) ».

De ce fait, force est alors de constater, le statut privilégié qu’occupe la femme dans le monde car, en plus du fait qu’une sourate entière lui a été attribuée dans le Saint Coran parmi les 114, « aussi impressionnante que puisse être une personne, une femme pourra toujours se vanter de l’avoir enfantée » (pour citer les propos de Serigne Khadim Lô). Et pourtant cela n’a pas empêché à l’humanité, l’homme plus précisément, de rabaisser la femme de différentes manières.

Dès lors, il serait bien judicieux de s’attarder sur ce que représente la femme avant d’en venir à son parcours dans le temps et dans l’espace, et sur ses valeurs et vertus.

Que symbolise la femme dans le monde ?

Prétendre détenir la réponse à cette interrogation serait certes fadaise, du fait que sous autant d’angles que de réflexions, on est susceptible d’obtenir des définitions de la femme qui pourraient alors se révéler contradictoires ou complémentaires sans pour autant être fausses ou absolument vraies.

Ceci étant, le vécu de l’être humain pourrait nous édifier sur cet être à multiple facettes dont l’humanité ne pourrait certainement pas se passer, s’il tient à sa survie et à sa prospérité. Tout à fait, sans cette être à anatomie différente par rapport à l’homme, la procréation serait certes impossible. Ainsi nous pouvons constater que la femme est étroitement liée à naissance et donc à l’apparition de l’homme sur terre. Au-delà de cette aptitude d’ordre physique, qui lui est singulière, la femme s’est toujours fait remarquer par son caractère incontournable pour ce qui est d’assurer une stabilité sociale, en plus d’être un vecteur primordial dans la transmission des valeurs au sein du foyer, notamment musulman.

Pour en venir à son histoire, il faut retenir que la femme a eu à subir une discrimination de la part de l’homme qui date de fort longtemps, et ainsi beaucoup de peuples se sont rendus coupables d’actes infâmes, à l’encontre de celle-ci, que ne saurait justifier aucune règle, coutume ou croyance. Ainsi de la Grèce antique où l’Athènes classique reste marquée et façonnée par la domination masculine, sur le plan juridique, physique, politique, entre autres, à l’Arabie préislamique dans laquelle des pères enterraient vivantes leurs filles, en passant par la Chine médiévale où l’on a toujours soutenu qu’avoir une fille, c’est comme si on travaillait pour une autre famille, l’histoire nous montre que l’humanité ne s’est jamais montrée favorable à l’épanouissement de la femme.

Même avec le temps, les mentalités n’ont pas tant évolué car, en occident, les femmes n’étaient pas considérées comme de vrais individus pour les hommes de 1789. Elles devaient se contenter d’une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères ou ménagères, loin des fonctions sociales tant appréciés.

Ainsi dans la quasi-totalité des civilisations antiques, la femme était considérée comme moins utile que l’homme. Dès lors, elle subissait les foudres de despotes bornés et d’hommes qui les considéraient comme leurs esclaves. De ce fait, si d’aucuns les vendaient pour subvenir à leurs besoins, d’autres les tuaient ou les abandonnaient avec le sentiment de se libérer d’un fardeau. De servantes et concubines dans les cours royaux, elles passaient à esclaves et monnaie d’échange dans les marchés. 

Ce n’est que récemment, à un siècle près, que la femme a eu à bénéficier d’une certaine reconnaissance sur le plan social ou encore politique.

Pourtant le Seigneur Lui-même a pris la défense de la femme en disant dans le Coran : « Et lorsqu’on annone à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde l’envahit. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement »

Pourrait-on parler d’une émancipation de la femme par la religion, des lustres avant cette reconnaissance des hommes de sa valeur qui ne date que récemment ?

Assurément oui !

Si nous prenons le cas d’Assya, la mère adoptive de Moussa (haleyhi salam) qui est de surcroit l’une des femmes accomplies reconnues par le prophète Mohamed (PSL), celle-ci s’est illustrée en sauvant la vie du Prophète de la Thora et en prenant soin de lui pendant qu’il était encore vulnérable. Elle fut même tuée d’une manière atroce, pour avoir protégé Moïse. Le Seigneur lui a reconnu sa grandeur en la citant en parabole comme exemple pour ceux qui croient en reprenant ses paroles : « Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes » Sourate 66, verset 11.

Que dire alors de Mariame la sainte mère de Insa, qui porte le nom d’une sourate dans le saint Coran. Subséquemment, avec le christianisme, la mise en valeur de la Sainte Vierge, Marie, va progressivement renverser les valeurs négatives attribuées à la femme.

Khadija, la première épouse du Prophète Mohamed (PSL) fut celle qui a été la première personne à embrasser la religion musulmane et à contribuer financièrement à son développement ; elle a également beaucoup marqué de par sa clairvoyance sur le statut du Prophète Mohamed (PSL) qui a toujours était meilleur que quiconque.

Pensons à Soumayya bint Khayyat qui fut une esclave noire, et qui a été le premier membre de la communauté musulmane primitive mort en martyre, lors des persécutions dont celle-ci fut l’objet à la Mecque. Elle mourut en 615, après avoir été torturée par Abou Jahil.

 De plus, les femmes ont participé à l’exégèse du Coran, à commencer par Aïcha, la femme du Prophète (PSL) qui, après la disparition du messager, était consultée pour des cas de jurisprudence islamique par les compagnons de celui-ci. Le prophète Mohamed (PSL) lui-même a enjoint aux croyants d’apprendre la moitié de leur religion auprès d’Aïcha.

Nous ne saurions citer des femmes légendaires sur le plan religieux sans pour autant nous tourner vers Sokhna Mame Diarra Bousso, ou encore Sokhna Faty Isseu dont la réaction légendaire face à la fausse déclaration de la mort du Cheikh, alors en exil, aura ramené de la stabilité et de la sérénité dans le foyer du mouridisme naissant.

Il est tout à fait aisé de voir les rôles primordiaux qu’on put jouer les femmes dans la naissance et l’évolution des religions révélées qui comptent aujourd’hui des milliards d’adeptes dans le monde.  

Ceci étant, nous vivons dans une époque où les opacités se manifestent dans toute leur diversité par des leurres en créant des semblants de vérités, par la désinformation en emportant dans son passage les esprits faibles, corruptibles sans conviction ni protection. Et malheureusement la femme y est tellement dévalorisée !

Pourtant elle est un être de valeur et de vertu par excellence.

La femme est une bénédiction, et ces propos de Serigne Khadim Lô en son endroit suffisent amplement pour illustration : « la femme est un être béni de Dieu. De ce fait, toute entreprise à laquelle elle est associée, prospère indéniablement. Elle bénéficie, en plus de cela, du protectorat du Tout-Puissant, qui à cet effet, lui a doté d’un port vestimentaire pudique qui inspire respect et estime.
Ainsi la femme doit être consciente de ses qualités, mais elle doit également savoir rester digne, à la hauteur de sa noblesse. Car aussi puissant qu’un être humain puisse être dans la vie, une femme pourra se vanter irrévocablement de l’avoir enfanté. Tout le monde a une mère, même le saint prophète qui est dépourvu de père, en l’occurrence Jésus fils de Mariam.

(…) En effet, Dieu a valorisé la femme de telle sorte qu’Il a fait de leur ventre, l’antre de ses secrets, du fait que, c’est là que s’effectuent les prémices de toute vie humaine. Par conséquent, elle doit être pieuse, se couvrir, éduquer son langage en plus d’avoir de la pudeur, et j’en passe.
La femme est une valeur sûre.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les pierres précieuses et les plus beaux métaux comme l’or ne servent de parures qu’aux femmes… »

En définitive, la fonction de la femme s’avère vitale pour toute société en quête de quiétude et de stabilité, si nous nous référons aux paroles du Prophète Mohamed (PSL) qui suivent: « la femme représente pour le foyer ce que le cœur est pour la personne ». 

Abdoul Aziz Faye

Khadimrassoul.net

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