Netali Borom Ndame

Cheikhoul Khadim, un miracle prédestiné à soutenir les vérités de l’Islam !

Pendant la période qui marqua la fin du 13ème siècle de l’Hégire (19ème siècle de l’ère chrétienne) et le début du 14ème (20ème siècle de l’ère chrétienne), la lumière de l’Islam s’étouffait, les vagues de son extension s’affaiblissaient et son étendard chancelait de tous côtés, n’étant plus étayé par une force capable de le maintenir droit. En effet, la corruption des mœurs régnant, les innovations blâmables proliférant partout et les Musulmans se disputant le pouvoir temporel, le sort de l’Islam ne pouvait être différent.

Au milieu de cette sombre situation, Dieu envoya à l’Islam celui qui put rendre à sa lumière son éclat et à ses vagues leur force, qui reprît l’étendard de l’Islam, le brandit devant les groupes d’infidèles et de corrompus, brisa leur force et rendit à l’Islam sa beauté ; il s’agit du Cheikh Al-Khadim dont le nom est de tous connu et dont le rang parmi les pôles et les Véridiques est de tous reconnu. Il a, en effet, restauré les fondements de l’éducation spirituelle. Et, grâce à son action, Dieu a revivifié la Religion et la science religieuse et lui a octroyé, dans le domaine de celles-ci, la plus haute place. C’était donc le Grand Imâm dont la bonne réputation et le prestige se sont répandus dans le monde, et qui a accompli une œuvre satisfaisante dont la Récompense au Jour Dernier sera importante.

C’est pourquoi les esprits des Sénégalais ne se tournent que vers Lui, chaque fois qu’on évoque « le grand Cheikh » ; fait qui a laissé perplexes les étrangers à l’Islam et a poussé les sages et les oulémas musulmans à s’informer sur ses vertus spécifiques et sur sa belle conduite qui a surpassé en beauté celle des prédécesseurs et des contemporains.

Le désir de répondre à la demande de Celui-ci Que je ne saurais contredire m’a poussé à écrire des phrases sur certaines des qualités qui avaient caractérisé le Cheikh depuis son enfance, à savoir la grandeur de sa nature et de ses préoccupations, la justesse de ses vues, la profondeur de sa pensée, la constance de sa volonté et son mépris à l’égard de celui qui s’opposait à la vérité évidente.

Ces sublimes qualités avaient rendu tous les cœurs dociles à lui, à commencer par ceux de ses parents, de ses proches, de ses connaissances, voire des gens plus âgés que lui et plus anciens dans l’exercice des pouvoirs spirituel et temporel.

Aussi son nom avait-il été lié à ces qualités dès son enfance. Et personne ne l’avait fréquenté depuis lors sans être plus sûr et sans être spontanément soumis à lui, comme conduit par une prédestination inéluctable.

C’est avec cette belle conduite qu’il avait grandie. Son exemple fut suivi par ses disciples. Sa renommée s’était étendue à toutes contrées à tel point que tous avaient reconnu ses mérites : ceux qui l’avaient rencontré et avaient embrassé sa Voie comme ceux qui ne l’avaient pas vu, mais s’étaient instruits auprès de ses disciples.

Depuis sa venue jusqu’à sa disparition, personne ne l’avait fréquenté sans une immense stupéfaction. C’était – mais Dieu le sait mieux ! – à cause du témoignage évident de sa vie ascétique, son fort attachement à sa foi, sa tolérance de toutes les peines inhérentes à cet attachement, le fait que la totalité de son temps était absorbée par ses devoirs religieux, et son indifférence caractéristique à l’égard de tout ce qui était étranger à la Religion. En somme, il semble qu’il fut un miracle prédestiné à soutenir les vérités de l’Islam et à enraciner les bonnes mœurs.

Extrait Minanul Bakhil Khadim de Serigne Bassirou Mbacké

Khadimrassoul.net

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