Netali Borom Ndame

NETALI : L’importance du pacte avec Dieu dans le voyage vers le couronnement spirituel!

Le Messager de Dieu (PSL) dit aux gens du Pacte de la complaisance qui lui prêtèrent un serment de fidélité sous l’Arbre : « Vous êtes aujourd’hui les meilleurs parmi les habitants de la terre ». Il est vrai qu’ils avaient été les meilleurs, mais ils s’étaient distingués en ce moment-là des autres parce que, tout comme leurs corps, leurs cœurs étaient vides de tout autre que Dieu, le Très-Haut, le Bienfaisant et Son Messager. Et cet état les rendit semblables aux Gens de la Présence : les Anges Privilégiés.

(…) Personne, hormis le Prophète (psl) et ses compagnons n’a fait preuve de confiance en Dieu comme Cheikh Ahmadou Bamba, car il a refusé les moyens nombreux dont il pouvait user pour changer son sort. Celui qui confie à Dieu la gestion de ses affaires alors qu’il n’a pas le moyen de changer sa situation, sera sans doute récompensé de sa ferme patience, mais il n’est pas égal en mérite à celui qui, par la force de sa certitude, refuse d’user des moyens dont il dispose. A ce propos, le Cheikh disait : « Demander une chose si infime soit-elle à ce gouvernement ressemble à mon avis à l’impiété. » Ceci, parce qu’il avait conclu avec Dieu un pacte selon lequel il ne devait pas se plaindre auprès d’un être humain. Or, la violation d’un pacte est aux yeux des mystiques un péché grave. De même la fidélité aux alliances est un de leurs plus grands mérites. A ce propos, on lit dans le Coran : « ceux qui observent fidèlement le pacte de Dieu et ne violent pas Son alliance ne sont pas égaux à ceux qui violent leurs alliances… » (Sourate 13, verset 20) Et « Ceux qui violent le pacte de Dieu après avoir accepté Son alliance… Voilà qui seront maudits (sourate 13, verset 25).

A ce propos il convient de citer l’anecdote suivante attribuée à Abu Hamza Al-Khurasâni :

« Une de ces années, dit-il, je marchais sur u chemin quand je suis brusquement tombé dans un puits. Alors j’ai eu forte tendance à demander secours. A peine cette idée traversa-t-elle mon esprit que deux hommes passèrent à côté du puits, l’un dit à l’autre : obstruons ce puits afin que personne n’y tombe. Pour ce faire, ils amenèrent des roseaux et du sable et bouchèrent le puits. Pendant ce temps, je faillis crier, puis je me suis dit : mieux vaut me confier à Celui qui est plus proche de moi que ces deux hommes. Puis je me suis calmé. Peu de temps après j’ai été surpris par un être qui se présenta, déboucha le puits, y introduisit son pied et fit un sourd bruit dont je déduis qu’il voulait que je m’accrochasse à son pied, ce que je fis. Ainsi me sorti-t-il. A ma grande surprise, je me suis aperçu que quelqu’un cria : « Ô Abu Hamza ! N’est-ce pas mieux? Nous t’avons sauvé de la perdition pour ton anéantissement ». (Extrait de Rissala d’Al-Kushayri)

Le pacte d’Abu Hamza et son serment au nom de Dieu de ne demander secours à aucun être créé lui empêchèrent de se plaindre à une créature.

Ainsi Cheikh Ahmadou Bamba disait, en s’adressant à Dieu : « Tendre ma main aux créatures après Te l’avoir tendue est une chose qui me déplairait, car elle (la main) T’appartient ».

Au début de sa vocation mystique, il disait : « SI je suis atteint d’un mal ou que je j’éprouve un besoin je L’invoque d’une invocation secrète effectuée au milieu de la nuit ».

A la fin de sa marche (vers Dieu), le Cheikh disait : « Tendre ma main à une autre que le Majestueux constitue à mes yeux une aberration et une volonté d’égaré ».

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net