Cheikoul Khadim refusait toute chose sur laquelle le nom de Dieu n’avait pas été prononcé et ne l’acceptait que quand elle était refaite de manière à être précédé de la « tasmiyya » (le fait de prononcer la formule Basmallah). Par exemple, quand on mettait un objet devant lui, ou qu’on lui étendait un lit, ou qu’on lui donnait de l’eau ou encore qu’on lui préparait un repas sans mentionner le nom de Dieu, il refusait tout cela tant que ce n’était pas refait et précédé de la « tasmiyah ».
J’étais avec lui un jour où un mouride lui amena un repas préparé par quelqu’un dont le Cheikh ne connaissait pas les habitudes. Serigne Touba lui dit alors : « Tu ne cesses de m’amener ces repas qui sont pour moi comme un cadavre ! Ne sais-tu pas qu’un repas sur lequel le nom de Dieu n’est pas prononcé est pour moi comme un cadavre ? »
Ce fut de la part du Cheikh une correction dictée par le souci de conformer ses disciples à la sunna. En vérité, s’il n’était pas le guide à qui les Mourides faisaient confiance en matière de religion et qui était donc responsable de leur direction, il n’aurait ni exprimé sa désapprobation ni surtout blâmé le mouride.
Son observance de la tasmiyah en tout geste ou toute action, prouve son application de la Sunna, car la prononciation de la Basmallah est recommandée dans de nombreux actes habituels et cultuels. A ce sujet, référez-vous au hadith rapporté par Al Bukhari où il est dit : « A la tombée de la nuit, retenez vos enfants, (…) fermez vos portes et mentionnez le nom de Dieu, attachez vos outres et mentionnez le nom de Dieu ; attachez vos outres et mentionnez le nom de Dieu, et couvrez vos récipients et mentionnez le nom de Dieu. »
Extrait minanoul Bakhil Khadim Khadimrassoul.net