Netali Borom Ndame

La mythique Bataille de Badr, relaté par Serigne Khadim Lô

« Dans l’histoire de l’humanité les prophéties ont toujours rencontré des résistances très farouches de la part des peuples à qui elles étaient destinées et qui ont bâtis leurs civilisations sur des fondements polythéistes ou barbares. Sur ce que nous pouvons retenir le fait qu’aucun prophète n’a échappé au rejet et au dénigrement des siens. Ainsi de Noé à Moïse en passant par Insa (Jésus) pour en venir à Mohamed, personne n’a pu échapper à l’opposition des mécréants. 

De ce fait, la dernière prophétie qui nous est parvenu par Mohammed (psl) a connu, durant les prémices de sa propagation, des oppositions sanglantes. Le Prophète (psl) fut tellement persécuté dans sa Mecque natal qu’il reçut l’ordre de la Divinité de s’exiler à Médine avec le nombre limité de croyants qui ont répondu à l’appel. Ceci dit l’exil n’a pas été sans conséquences car les musulmans, pour sauver leurs vies, ont dus partir en laissant toutes leurs richesses matérielles aux mains des mécréants plus nombreux et plus puissants.

La deuxième année de l’Hégire, l’an 624 (après J-C), le Prophète reçu du Tout-Puissant l’ordre d’attaquer la caravane commerciale mecquoise qui faisait le trajet entre la Mecque, sham (actuel Syrie) et Yémen, afin que les musulmans se fassent justice après s’être fait dépouillé par les mécréants au moment de l’exil. Quand le prophète Mohamed (psl) en informa les siens, les ansarious et les mouadjirinas, qui se sont à leur tour portés volontaires pour aller au combat. C’est ainsi l’ensemble des musulmans réuni et prêt à attaquer la caravane qui faisait le nombre de 313.

Ladite caravane qui était sous la responsabilité d’Abou Sofiane englobait une importante partie de la richesse des habitants de la Mecque car le commerce caravanier était à l’époque l’activité économique principal et tout le monde y investi.
Abou Sofiane, ayant écho de l’attaque qui se préparait dévie la caravane et envoi un émissaire à la Mecque du nom de DamDam ibn khamarine al Ghafariyou. Dès que la nouvelle fut répandu les mecquois se sont armés et sont allés à la rencontre de Abou Sofiane afin de présenter une opposition face à l’armée musulmane. Ils ne furent pas moins d’un millier dont une centaine de cavaliers. 

Les deux armées firent face près des puits de la localité de Badr d’où l’appellation de cette guerre si symbolique.

Le Prophète (psl) avait reçu ce jour-là un soutient considérable venu des cieux de 3000 anges dirigés par l’ange Gabriel chevauchant sa célèbre  monture: Khaysoum.
Comme nous l’indique Cheikh Ahmadou Bamba dans ses poèmes tel que Jazbou ou encore Mimiya  la bataille fut âpre.

Dans ses vers, Khadim Rassoul nous exprime à quel point les croyants étaient vaillant et déterminé, à quel point les mécréants ont regretté Badr, mais également à quel point le prophète Mohamed (psl) était un meneur incontestablement parfait ; d’où la prose suivante: « Il (le prophète) apparu telle une pleine lune à Badr » (Mimiya).

Le déséquilibre des troupes en termes de personnes avait été largement compensé par l’apport de l’armée céleste dirigé par l’ange Gabriel. Le combat fut tellement rugueux que le ciel était recouvert de poussière au point qu’on ne voyait rien. Les seules choses perceptibles par l’ouïe furent le bruit des sabres et le cri des chevaux. Ce fut le jour des guerriers comme nous le souligne Serigne Touba dans Jazbou car il était question de donner sa vie pour la face de Dieu.
C’est ainsi que le Tout-Puissant assura à son élu le plus pur et à ses vaillants compagnons, une brillante victoire qui symbolise celle de la vérité sur le mensonge, celle de la lumière sur l’obscurité. »

Extrait Discours Borom Ndame, Magal Badar 2010

Khadimrassoul.net

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