Yoone Wi

Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké ibn Serigne Bassirou

Serigne Moustapha Mbacké fils de Serigne Bassirou Mbacké et de Sokhna Bineta Diakhaté est né le 21 Janvier 1928 à Darou Salam Kaël dans le département de Mbacké.

Il a été initié à l’apprentissage du Saint Coran par son homonyme Cheikh Mouhamadou Moustapha. Par la suite il a poursuivi les traces de son père auprès de Serigne Ndame Abdou Rahmane Lô puis est confié à Serigne Ibra Bineta Sylla et à son oncle maternel Serigne Mawloud Diakhaté.

Suite à sa maîtrise parfaite du coran, il est allé se former auprès de Serigne Habibou Mbacké, un des plus grands érudits maîtres en sciences religieuses du pays. Après sa formation islamique de base, son éducation spirituelle va être assurée par son père Serigne Bassirou Mbacké, à l’image de ce dernier qui l’avait aussi reçu de Cheikh Ahmadou Bamba.

Parallèlement et pour mieux jouer son rôle de guide religieux moderne, il s’est formé lui-même à la langue de Molière jusqu’à pouvoir exploiter tout courrier et dossier administratif.

Sa vie durant, Cheikh Moustapha Bassirou Mbacké a incarné toutes les qualités du mouridisme. Rien de vraiment surprenant, puisque c’est son père qui l’a très tôt initié à ces qualités, lui-même les ayant reçues de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul, qui l’a éduqué et façonné avec toute la rigueur requise. 

Quand, en 1966, son père disparut, Serigne Moustapha alla faire acte allégeance à Serigne Fallou Mbacké. Ayant grandi dans la lignée des grands hommes, il était lui-même, à leur image, un homme de dialogue, cultivé, rassembleur et respectueux de l’orthodoxie mouride. Respecté par ses pairs pour son humilité et sa piété, il était devenu un élément incontournable dans la marche de la cité religieuse. C’est en talibé modèle qu’il a vécu auprès de Serigne Fallou Mbacké, qui lui confia pratiquement la gestion de la ville sainte de Diourbel.

Devenu Khalife général en 1968, Serigne Abdou Lahad en fit son bras droit à part entière. Pendant plus de deux décennies, il était son émissaire auprès du Président Abdou Diouf et de son gouvernement et, en même temps, Président du comité d’organisation du grand Magal de Touba. D’ailleurs, durant la période du Magal, il abandonnait sa maison et ses disciples pour se consacrer corps et âme aux préparatifs et à l’organisation de l’événement.

Serigne Moustapha accomplissait ainsi toutes les missions que lui confiait Serigne Abdoul Ahad. C’est d’ailleurs lui-même qui a construit la case où le vénéré Khalife a rendu l’âme. Ces relations particulières et ces responsabilités se sont prolongées durant le temps très court que le regretté Serigne Abdoul Khadre MBACKE est resté Khalife. Il en était ainsi pour les autres khalifes et fils du Fondateur du mouridisme, Sa relation privilégiée avec Serigne Mourtalla en était une illustration car, il lui réservait une chambre personnelle dans toutes ses demeures au Sénégal. Il s’était aussi particulièrement distingué du temps du très sage Serigne Saliou, Il était imbattable ainsi à Khelcom, surtout pour des actes qu’il ne souhaiterait certainement pas qu’on rende publics.
Á l’image de son vénéré père, Serigne Moustapha Bassirou entretenait d’excellentes relations avec les fils de Serigne Touba, ainsi qu’avec ses propres frères et sœurs, qui lui vouaient respect et amour. Ses relations avec Tivaoune, Kaolack, Ndiassane et Yoff Layenne étaient exemplaires. D’ailleurs, à Porokhane, se trouve jusqu’à nos jours, un appartement dénommé « Tivaoune », où séjournaient Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum.

 Tous les gouvernements qui se sont succédé au Sénégal, que ce fût du temps de Léopold Sédar Senghor comme de Me Abdoulaye Wade en passant par DIOUF, ont reconnu son apport substantiel à la bonne marche du pays, à son développement économique en général. Il a, en particulier, par sa vision et ses idées futuristes, contribué notablement à la promotion de l’agriculture sénégalaise. Il conciliait le statut de guide religieux d’avec celui de grand agriculteur, qui vouait un grand amour à la terre généreuse. Il avait compris très tôt la grande contribution de l’agriculture au développement économique du pays. Par son attachement indéfectible à la terre, il plaçait, après le spirituel, l’activité champêtre au -dessus de toutes autres considérations, montrant ainsi l’exemple à ses nombreux disciples comme aux populations des localités où ses nombreuses activités agricoles étaient menées. Parmi ces localités qui étaient, en plus, des lieux destinés à l’éducation spirituelle, on peut citer : Darou Minam Saaloum, Tiib, Naawel, Ross Béthio, Pout, Keur Momar Sarr, etc. Dans ces champs, des centaines d’hectares étaient exploités sur la presque totalité de l’année, avec des spéculations comme le riz, les haricots verts, la mangue, les melons et autres fruits et légumes alimentant le marché local comme l’exportation.  Ses performances dans le domaine agricole avaient conduit d’ailleurs l’Etat du Sénégal à baptiser le centre de Recherche agricole de Ndiol de Saint-Louis en son nom.

Serigne Moustapha Bassirou nous a quitté le 30 Août 2007 laissant derrière lui une œuvre immense digne des plus grands mourides de Cheikh Ahmadou Bamba.

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