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18 Safar: Jour de déclaration d’indépendance, par Serigne Khadim Lô !

« (…) Pour nous mourides ce jour marque notre déclaration d’indépendance de tout ce qui n’est pas en concordance avec le pouvoir de Dieu. Pour l’instant (à l’heure du 18 safar) et au niveau personnel du Cheikh, il correspond au début des épreuves qu’il a endurées pour accéder à cette place prépondérante qui est la sienne. L’ascension jusqu’à l’enceinte scellée de Dieu ne pouvait se faire que par une mise en examen dont le Magal est par conséquent l’instant de souvenir. 

Et des épreuves notre Guide eut à en subit ! 

Fort heureusement ! Comme s’il savait qu’un jour il aurait à subir des épreuves douloureuses, il s’était habitué de bonne heure aux exercices de mortification. Par cela, le Cheikh en quête gnostique perpétuelle était arrivé, par un jeun continuel de tous les membres de son corps, à combattre son âme charnelle pour plaire à Dieu. Ceci se révèlera très utile pour la suite des événements. 

Cette somme d’épreuves accablantes se résume à avoir toutes ses pensées en Allah. Chaque battement de son cœur devait frémir pour Dieu. A chacun de ses mouvements, les membres de son corps entier devront rendre grâce à Dieu. Toutes ses facultés intellectuelles devront converger pour marquer l’Unicité de Dieu. Par conséquent il ne devrait plus dormir à point fermer, manger jusqu’à être rassasié, parler de futilités, tuer un seul être vivant, de manière même non intentionnelle. Par ailleurs il devait supporter toutes les souffrances et angoisses, les troubles de ses ennemis sans jamais se plaindre… Étant entendu qu’une seule plainte équivaudrait à la fin de la mission et par conséquent sa perte. 

Et c’est ce qui explique, dans ce qui est apparent, que le Cheikh Al khadim ait à connaître la confrontation d’avec le colonisateur, ennemi de l’Islam du moment. Car face à cette colonisation, il fallait se dresser d’une façon nouvelle mais efficace pour parer à l’entreprise d’islamophobie et de domination. De par une action non violente et un enseignement basé exclusivement sur le culte exclusif de Dieu, il lança avec succès le concept de guerre sainte par la science et la foi déclarant ainsi dans Y’a Jumlatan : « Si vous m’accusez de faire la guerre sainte, je vous donne entièrement raison. Mais je la fais au Nom d’Allah par la science et la crainte révérencielle. »

Alors en prenant sur lui les souffrances de son peuple en bandoulière, il fit échouer le plan anti-islamique savamment élaboré par la puissance coloniale qui, depuis 1854 avec l’installation du général Faidherbe, déclarait de concert avec lui : « les progrès de l’islam chez les noirs nous sont fatals. »

En jetant les jalons d’un retour à l’orthodoxie pure, il eut par ailleurs, dans une Afrique où le noir adoptait une attitude de suivisme dans la religion, à prouver que de fait, l’Islam est une religion bien universelle. Dès lors la couleur de la peau ne saurait être la cause de l’idiotie d’un être. 

En tout cela Serigne Touba est donc le vrai promoteur d’une révolution cultuelle et culturelle ayant comme substratum la dignité de l’homme noir restauré ou de l’homme tout court. » 

Extrait discours Serigne Khadim Gaydel Lô, Magal Touba 2021

Khadimrassoul.net

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