Dans la sourate « Houd » du saint Coran au troisième verset, le Seigneur Tout-Puissant dit : « Demandez pardon à votre Seigneur; ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu’à un terme fixé, et Il accordera à chaque méritant l’honneur qu’il mérite. Mais si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d’un grand jour. »
Ce verset coranique, montre toute la considération que le Créateur accorde à la repentance dans la vie de l’être humain.
Ceci étant, dans son grandissime œuvre manuscrite, Cheikh Ahmadou Bamba est revenu sur cet aspect de la religion qu’est la repentance, avec une limpidité pédagogique qu’on saurait trouver ailleurs. Ainsi le Cheikh nous révèle que : « La repentance inconditionnelle est obligatoire pour l’homme, en regrettant les péchés qui le ternissent dès qu’il commet une désobéissance, et ceci avant de connaître le tourment, car s’il survient, le repentir n’est plus valable ».
Serigne Touba Khadim Rassoul poursuit en donnant des recommandations au croyant en ces termes : « Repens-toi auprès de ton Seigneur, le Sublime, par considération à Sa Dignité et ne retarde pas cela, à cause de l’arrivée de Sa Disgrâce. Car le repentir à ce niveau (après l’arrivée de La Disgrâce de Dieu) ne sert à rien, mais si tu l’effectues avant, il sera efficient. Repends-toi par aveu de ta culpabilité et par contrition, avec humilité devant l’Unique, celui qui domine, aussi bien en situation favorable que contraignante, sans condition et sans persistance. Repends-toi avec la résolution de ne plus revenir sur l’acte de désobéissance à ton Seigneur qui dispense les Grâces. »
Le fondateur du mouridisme est également revenu sur les degrés du repentir en exposant que : « On compte à sept les échelons de la repentance, retenus selon les Ecoles :
1/ La conversion du mécréant de l’infidélité chronique, par la Permission de son Seigneur, pour embrasser la Religion Juste.
2/ La contrition de l’adorateur sincère des grands péchés.
3/ Le repentir d’un intègre des péchés admissibles (pardonnables).
4/ Le repentir d’un croyant rompu aux œuvres de bien, des quelques inadvertances qui l’avilissent.
5/ Le repentir du novice engagé, tracassé par les soucis résultant des ternissures et des immondices du cœur.
6/ Le repentir du scrupuleux, se purifiant des aspects douteux qui lui portent atteinte.
7/ Le repentir des méditatifs, causé par les errements que subit le cœur et la crainte de réprimande de la Part de DIEU. »
Le Cheikh conclut cette phase par des conseils à suivre pour celui qui veut que sa repentance soit agréée : « Il faut hâter ton repentir et te mettre en quête de bonne guidée, avant que la porte de la repentance ne se ferme, ô toi le postulant ! Et éloigne-toi de la remise à plus tard du repentir, de même que de la paresse et lave le vice de la ténacité dans les péchés par la sincérité. Le damné qui est extrêmement malheureux est celui qui quitte ce monde couvert de péchés, entaché de vices, et n’ayant guère effectué un repentir délibéré devant le Sublime. »
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