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Gamou Bakhdad 2015 – Discours intégral de Borom Ndame : Symbolisme dans la naissance du Prophète Mohammed (PSL)

Nous voici réunis pour un jour de commémoration de la communauté musulmane toute entière. Chaque peuple a son jour de gloire. Par exemple les juifs  celebrent le 10e jour du Muharram  qui coïncide avec l’indépendance des Bani Israël en ce qu’il coincide avec le fait que Seydinna Moussa (psl) sauva son peuple de l’esclavage. Tel est  le cas  aussi pour beaucoup d’autres communautés de Dieu. Et la question candide  aux pourfendeurs de cette action de grâces serait : pourquoi nous autres musulmans ne montrerions- nous  pas notre gratitude au Prophète Mohammed (psl) en lui dédiant un  jour ?  En cela le Mawlid prend tout son sens, loin de la connotation négative de bidaa.

Aussi  une communauté n’est éminente que par la valeur de ses hommes et femmes qui la composent. Qu’en est –il alors lorsque la  gloire de cette dernière est dérivée d’un homme aussi parfait que Seydina Mohammed. La nature de l’Elu etant que son caractere fut apprecie des hommes certes mais de prime abord de son Seigneur qui proclame dans  la sourate 68 verset 4 Sourate Al-Qalam : Wa-innaka la’ala khoulouqin ‘azim …Et tu es certes, d’une moralité éminente.

Si nous célébrons  ce jour comme étant le plus important pour la communauté singulière de Touba Baghdâd, c’est qu’il correspond certes  à une Autorisation Divine .Cependant on ne peut que s’en réjouir car ce jour a beaucoup de  bienfaits qui y sont attachés.

Cette nuit de naissance fut bien singulière du point de vue du symbolisme .Ces symboles ont une signification bien certaine En effet llorsque Mère Amina donna naissance au Prophète Mohammed(Psl), elle raconte avoir vu une lumière qui éclairait les palais de Syrie. Cette lumière, son oncle Al Abbas (ra) en fait allusion dans un poème ou il écrit : «Quand tu es né, la terre brillait et l’horizon est illuminé par ta lumière. Nous voyageons dans cette lumière et dans les sentiers de la justice. ” Le sens de ce symbole de lumière qui illumina les palais de la Syrie, le Liban, la Palestine et la Jordanie, n’est rien d’autre que l’avantage que ces royaumes ont reçu de la lumière de Sayyidina Muhammad.

Au delà, le prophète fit face à tous les problèmes sociaux, économiques de son temps. Mais  avec une telle accessibilité il se proposa se les résoudre. Il est clair que de sa démarche nous pourrons apprendre beaucoup de choses ici au Sénégal.

En effet il est clair que nous vivons des moments difficiles. Les crises sont de 3 ordres : économique, politique, de valeur et de personnalité. Les  problèmes auxquels nous sommes exposés ont pour noms : manque de consensus politique, manque d’autorité, la faiblesse de la productivité, l’abandon de l’agriculture, le chômage, les inégalités économiques. Telles  facteurs méritent une action vigoureuse à tous les niveaux. Cette action vigoureuse devra aussi être articulée pour éviter   des contradictions comme la pauvreté́ face à l’opulence ; la faim et la famine en dépit de la croissance de la production, la désintégration de la famille et l’avilissement des valeurs humaines fondamentales en dépit de la révolution des connaissances.

C’est clair que Sénégalais devrons chercher et créer notre propre model. Ce model doit intégrer modernité et spiritualité. Et c’est en cela que l’histoire  du Prophète trouve son sens. Par lui nous disposons d’un grand héritage qui peut nous permettre de juguler les problèmes. L’intégration de cet aspect dans notre modèle est d’autant plus nécessaire que la mise en œuvre de politiques empruntées aux modèles de croissance des écoles de pensée dominantes n’a pu aboutir à un développement socio-économique.

Pour pallier à ces crises multidimensionnelles  il nous faudra élaborer un  programme  qui donne la priorité́ à l’éducation, à la promotion du capital humain tout autant à une répartition plus équitable des revenus et des richesses. L’objectif étant un Sénégal auto dépendant avec une paix durable.

LA Paix ! Du reste un mot cher à Cheikhoul Khadim. Que les Sénégalais cultivent la  paix ! À commencer par ceux qui en demandent toujours dans les cérémonies religieuses c’est-à-dire le gouvernement et l’opposition. En dépit de la lutte saine pour la conquête du pouvoir, rien n’empêche qu’ils s’engagent dans un dialogue de paix ; gage de la réussite de tout projet de développement.

La paix n’est pas seulement la sécurité physique ou l’absence de guerre et de conflit mais c’est aussi, comme je  le réitère, un ajustement et une orientation harmonieuse de l’individu, d’une part vers son Créateur et d’autre part, avec ses semblables. Personne ne peut être en paix avec son frère à moins qu’il soit en paix avec lui-même et personne n’est en paix avec lui-même, sauf s’il est en paix avec son Créateur.

Mais en conclusion, notons que tout cela ne peut se faire que par le travail comme l’a dit le khalife General lors du Magal. Ainsi  il appartient à tout un chacun d’arrêter la politique politicienne et de se consacrer au  travail : « En vérité́, Allah ne changera jamais l’état d’un peuple, tant que celui-ci ne se change pas lui-même » – (13 : 11)

Fait à Bagdad, Thiès  –  Gamou 2015

Serigne Khadim Gaydel Lô

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