Le mois bénit de Safar est le deuxième du calendrier musulman après Muharram. il fait partie des mois qui secoue le plus le quotidien des sénégalais et de la diaspora du fait de sa substance inégalé en matière d’événement. Cette richesse n’est pas matérialisée par une contenance pléthorique en matière d’événement mais plutôt par un et un seul. En effet le mois de Safar comporte en son sein la date qui constitue le Salut pour toute une communauté en occurrence le 18 Safar. Oui ! C’est bien la date qu’attend toute la communauté mouride pour en commémorer le départ pour l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba ; départ qui a revalorisé la dignité de l’homme noir, qui a permis à l’Islam d’occuper une place prioritaire dans le quotidien des sénégalais entre autre.
C’est ainsi que dans le cadre du Grand Magal de Touba, le mois de Safar crée une atmosphère totalement bouleversante dans tous les secteurs d’activités. Oui ! Ceci n’est guère une exubérance, c’est bien le quotidien de tout un peuple qui subit l’influence du grand événement du mois de Safar.
En effet on note une orientation et une focalisation des esprits, des ressources, des énergies vers l’organisation du plus grand événement musulman jamais vu en Afrique ; effectivement ce n’est pas pour rien que, dans un article consacré au Grand Magal l’année dernière, Lefigaro décrivait Touba comme l’autre Mecque du fait de la grandeur de l’événement. C’est tout à fait d’une logique indiscutable que tout converge vers la Cité de Khadim Rassoul à cette occasion. Sur ce, nous notons la contribution de tout les secteurs d’activités pour la réussite de l’événement. Ainsi les autorités gouvernementales sont les premiers à se mettre à la tâche avec notamment les réfections de la route nationale qui mène à Touba, l’assainissement de ladite Cité, les réglages pour une électricité constante, mais également le rétablissement de 18 forages pour le ravitaillement en eau. Les acteurs du secteur privé ne sont pas en reste avec notamment les commerçants, les grandes entreprises telles qu’Orange, les banques entre autre. En dehors du territoire sénégalais l’affluence du Grand Magal se fait surtout ressentir au niveau des agences de voyage du fait que c’est l’événement à ne pas rater.
Dans les lieux de culte comme les daaras, à l’image de Bahdad et tant d’autre, l’événement se fait ressentir à travers la multiplication des bonnes actions destinées aux groupes humains, mais également une augmentation considérable de la fréquence de la lecture du Saint Coran par jour.
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