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PASSPASS : « Al Yakhine », la Certitude du Cheikh en toute circonstance!

L’endurance du Cheikh de ces épreuves conformes au Décret de son Seigneur et son refus de la protection de tous ceux qui voulaient intercéder pour le réconcilier avec le gouvernement découlaient de la profondeur de sa certitude et constituaient un haut degré de conviction.

Dhul Nûn a dit : « Trois choses sont des signes de la certitude : le peu de fréquentation des gens, l’abstention de les louer quand ils donnent et se retenir de les blâmer quand ils refusent de donner… Trois choses sont des signes de la suprême certitude yakîn al-yakîn : considérer la part de Dieu Très-Haut en toute chose, retourner à Lui dans toute affaire et demander Son assistance dans toute entreprise ».

Al-Junayd dit : « La certitude, c’est l’enracinement dans le cœur de la science de sorte qu’elle n’y subira ni inversion ni changement ni altération ».

Les signes de la certitude ne cessaient d’apparaître sur notre Cheikh depuis son enfance. Vous lisez dans plusieurs endroits de cet essai des propos concernant son amour de la solitude, et ses fréquentes retraites. Quant à l’abstention de louer et blâmer les hommes, il en était dispensé par son refus de reconnaître aux hommes une influence réelle dans la réalisation de ses désirs ou dans l’empêchement de ses malheurs. Quant aux trois choses citées dans la définition de Dhul-Nûn et de Junayd, elles caractérisaient la conduite du Cheikh. Car s’il n’avait pas été conscient du fait que rien ne se produit qui ne soit pas conforme à la Volonté divine, il n’aurait pas oublié l’intimité de ses calomniateurs qu’il affrontait de la meilleure manière jusqu’à ce qu’ils se repentissent et regrettassent leurs méfaits ; il ne se serait pas non plus abstenu d’évoquer ce qui s’était passé entre lui et certains hommes du mal au point de l’oublier. Et s’il n’était pas retourné à Dieu Très-Haut en toute affaire, il aurait accepté la proposition des chefs traditionnels du Ndiambour qui voulaient intercéder en sa faveur auprès du gouvernement et aurait adopté l’opinion de ses Mourides et de certains collaborateurs des autorités coloniales qui lui conseillaient de fournir à ces dernières des preuves formelles de son innocence afin d’être libéré. Au lieu de faire tout cela, il préféra retourner à Dieu et se plaindre à Lui tout en remettant ses affaires entre Ses Mains et en étant satisfait de ce qu’Il décrétait comme il dit :

« Ô Mon Seigneur ! Si Tu me donnes, je Te remercie ; si Tu refuses, je demeure patient et satisfait ».

Extrait Minanoul Bakhil Khadim

Khadimrassoul.net