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L’intelligence, une bénédiction pour un croyant : « Il n’est point absurde que Dieu réunisse le monde en une seule personne »

« De la perfection intellectuelle de Cheikh Ahmadou Bamba témoigne encore le fait que, nonobstant les visites des nombreuses délégations comprenant des rois, des princes, des ulémas, des saints, des adeptes, des infirmes, des besogneux et d’autres visiteurs, et malgré les tumultes et la bousculade devant ses portes, des gens différents quant à leurs aspects, leurs rangs et leurs besoins, et ce, nuit et jour, en été comme en hiver, et en dépit aussi de son souci permanent de diriger dans la grande mosquée les cinq prières canoniques et leur suite de prières facultatives, et malgré enfin sa constante préoccupation d’écrire des éloges du Prophète (PSL) et des glorifications de Dieu et de son Messager (il produisait de ces écrits dans l’espace d’un mois une quantité tellement importante que nous nous disions que dix personnes ne sauraient la recopier quand bien même elles y travailleraient continuellement) malgré tout cela, dis-je, il ne confondait jamais les besoins et faisait toute chose en son temps sans reporter un rendez-vous ou manquer une rencontre.

A vrai dire, le vers suivant d’Abu Nawwâs, où il dit : « Il n’est point absurde que Dieu réunisse le monde en une seule personne ». Ce vers, dis-je, n’est vrai à l’égard de personne hormis les Prophètes et les Compagnons tel qu’il l’est à l’égard du Cheikh.

Quel esprit peut demeurer lucide devant des activités si nombreuses sans être troublé et affaibli ? Quel cœur serait assez large pour embrasser tous ces problèmes sans se rétrécir ?…

Mais Dieu soutient quiconque se consacre à lui.

Le Cheikh avait franchi tous les obstacles et rompu toutes les attaches en se réfugiant auprès de son Seigneur. Il n’éprouvait pas le mal provenant des ennemis, quelle que fût son ampleur, et ne levait pas de regard avide vers les gains de ses amis, et ce moins par crainte de Dieu et par familiarité avec Lui que par effacement et anéantissement : Dieu seul existait parce que la propre existence du Cheikh n’était plus qu’à Dieu et par Dieu. Ainsi Dieu est devenu son ouïe, sa vue, et sa main, et avait fait de son cœur Son trône. « La création et l’ordre n’appartiennent-ils pas à Lui ? » (Sourate 7, verset 54).

L’intelligence du Cheikh dépassait celle de tous les hommes parce qu’il obéissait aux ordres de son Seigneur et à la Sunna du Prophète. Celui-ci était son imâm et son meilleur compagnon. En effet, l’homme est avec celui qu’il aime.

Le Cheikh était brave, mais il ne se précipitait sur rien par excès de colère ou de fanatisme, et ne s’enorgueillissait pas. Loin de l’abaissement et de l’avilissement, il ignorait la peur, la frayeur et la petitesse d’âme.

(…) Bienfaisant dans le bien-être, patient et ferme dans l’épreuve, il franchissait les obstacles et ne se souciait pas de son propre salut. Par cette conduite, il se conformait à ce que la loi religieuse avait rendu beau, ce dont Dieu était satisfait et ce qu’Il attribuait à Ses meilleurs serviteurs. »

Extrait de Minanoul Bakhil Khadim de Serigne Bassirou Mbacké

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