Née en 1846, Sokhna Awa Bousso est la mère du vénéré Cheikh Mouhamdou Falilou Mbacké le second Khalife de Serigne Touba. Elle est la fille de Serigne Ahmadou Bousso plus connu sous l’appellation de Serigne Mboussobé, qui est, par ailleurs, frère de la Sainte Mariama Bousso la mère de Cheikh Ahmadou Bamba et un descendant direct de Seydina Assane, fils de Seydatouna Fatimatou Bint Rassoul (PSL). Sa mère, qui s’appelait Sokhna Maty Niang est également la petite fille de Mame Maharram dont elle se rattache par Sokhna Astou Mbacké Awa NANG.
Ayant mémorisé, dès son jeune âge, le Saint Coran sous la direction de son père Serigne Mboussobé, un savant docte et grand lettré connu à travers tout le pays, Sokhna Awa Bousso avait de solides connaissances en sciences religieuses.
Elle s’était distinguée, sa vie durant, dans la prise en charge des malades et convalescents que le Cheikh lui confiait. Très hospitalière, Sokhna Awa Bousso s’est également illustrée par les repas qu’elle préparait pour les visiteurs de la ville sainte, et pour les disciples engagés dans la construction de la Grande Mosquée de TOUBA. Elle était particulièrement réputé pour son ardeur au travail, notamment les travaux champêtres, mais aussi pour son assistance en repas aux démunis mais également aux disciples en formation à Touba.
Sokhna Awa Bousso était soumise à son Seigneur. Elle était intelligente, sincère avec un sens du devoir hors du commun. Sa conduite envers le Cheikh était exemplaire car coloré de la plus grande discipline qui soit. En plus, elle était calme, sobre, aimable et respectueuse des lois Islamiques.
Elle eut la conviction qu’il n’existait d’autres moyens de parvenir à avoir la bénédiction de Cheikhoul Khadim que la pureté de l’âme par un comportement intégré. Elle ne se décourageait jamais. Sokhna Awa Bousso pardonnait à son prochain et était estimée par toute la famille de Serigne Touba.
En 1891, c’est à elle que Serigne Touba confia Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, après la disparition de de Sokhna Aminata Lo, ce qui témoigne de la confiance que le Cheikh lui portait.
Sokhna Awa Bousso jeûnait la plupart du temps et avait fait de la lecture du Saint Coran une activité quotidienne. Son rôle dans la vie sociale de ses contemporains était considérable car ayant, à de nombreuses reprises, apaiser des femmes qui l’a sollicitait pour des problèmes dans leur foyer, elle raccommodait des habits déchirés et les offrait gracieusement aux démunis des villages environnants, entre autres. Tous ces villages venaient bénéficier de son savoir pour régler leur vécu quotidien. Elle s’accrochait à son idéal jusqu’au bout, elle était restée sereine et déterminée pour la cause des Sokhnas (femmes) de son époque. Sokhna Awa Bousso était le symbole de la modestie. Sa foi, sa profonde maitrise du Saint Coran et sa grande piété faisait la fierté de Cheikh Ahmadou Bamba qui, ne tarissait d’éloges à son égard.
Sokhna Awa Bousso nous a quitté en 1938 à Touba, elle a été inhumée en présence de Cheikh Mouhamadou Moustapha et de son vénéré fils Serigne Fallou Mbacké.
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