D’année en année, la communauté mouride commémore le grand pèlerinage plus connu sous le nom du Grand Magal de Touba. Il est organisé dans tous les coins et recoins du monde dans la grâce, la ferveur et la piété avec une totale dévotion. Il est pour le mouride une période de réflexion et d’évaluation de son degré et qualité de talibé.
Au demeurant, il est vécu, dans la communion, la fraternité, la solidarité, la courtoisie, la bienfaisance et le partage avec toutes les autres communautés religieuses du monde entier et du Sénégal en général.
Pour le Gaydélien ce « vrai chevalier de BAMBA », le GRAND MAGAL DE TOUBA est, lato sensu, un PELERINAGE, aussi bien sur le plan spirituel que temporel, au lieu saint de la ville de Touba, fief du Mouridisme.
En effet, cet évènement d’une dimension exceptionnelle dans l’islam, prend de plus en plus de l’ampleur. Pour cette raison, les gaydéliens, autour de leur GUIDE, y apportent chaque année, des innovations majeures dans l’organisation pour une réussite sans faille.
Certes, Touba constitue le lieu de convergence, par excellence, pour la majorité des talibés mourides, mais, le même niveau d’organisation est réservé au Magal de Touba, partout ailleurs. Il conviendrait qu’en l’espace de quelques décennies, il a atteint son paroxysme du fait de l’expansion et de l’émergence très véloce de la communauté Mouride, qui a étalé ses tentacules dans le monde entier.
A l’aune, le Magal de Touba marque le départ en exil du Père Fondateur de la Mouriddya, à l’occurrence SERIGNE TOUBA KHADIM RASSOUL de son vrai nom MOUHAMMAD BEN MOUHAMMED BEN HABIBALLAH, CHEIKH AHMADOU BAMBA MBACKE, venu par la grâce d’ALLAH dans les années 1855, à Mbacké Baol dans la région de Diourbel au centre du Sénégal à quelques deux cent kilomètres de Dakar.
En effet, c’est dans un contexte et climat de réplique et de riposte très féroces où l’homme africain noir, le croyant commença à perdre toute sa valeur qu’Il fut son apparition pour entreprendre sa noble mission d’islamisation, de délivrance, de liberté et de dignité pour l’homme africain.
Cette figure emblématique dans l’histoire de la religion musulmane et des époques raciales, considéré comme Le Restaurateur de la religion islamique après son désastre par les monarchies païennes et le colonisateur, fut et demeure le premier personnage dans l’histoire de ce monde, qui osa se mettre debout et s’autoproclama publiquement, à la fois Le Serviteur infatigable du Prophète de l’Islam, Seydina Mohamed (sws) et le Libérateur des hommes sur cette terre. Voilà, en substance, ce qui fut le substratum de sa noble cause : restaurer la religion très fragilisée et libérer l’homme désespéré, pacifiquement en éradiquant la violence, d’où le sens du Magal.
Dès son début, Il le déclara : « Je ne suis pas venu sur terre pour verser le sang de mes semblables. Je suis le serviteur du Prophète (sws), le vivificateur de son enseignement et le libérateur des hommes ». Aussi tel que nous pouvons le lire en prélude, sur son site : www.khadimrassoul.net : « Si ce n’était pas les fils d’Adam, je ne passerai une seule nuit sur terre. N’abusez pas de ma condition d’homme noir pour ne pas profiter de moi. Je suis le Serviteur Eternel et chaque génération aura la certitude que je suis venu pour elle ».
Très conscient de la lourdeur et de la grandeur d’une telle tâche d’être le Sauveur de toute génération, il affronta et endurcit consécutivement peines et épreuves, de Ndar (St Louis) à Mayomba (Gabon), de Mayomba à SarSarar (Mauritanie), de SarSara à Thiéyène (Djolof) et enfin de Thiéyène à Ndiarème (Diourbel). En fait, plusieurs années de privation de liberté, persécuté, réprimandé, trainé dans la boue, pour une seule et unique cause rehausser, le drapeau de l’islam et dans le même temps libérer les hommes.
Il conviendrait qu’aujourd’hui, une telle bravoure et engagement pour une cause aussi noble auprès de Dieu, ont inspiré Son Honorable Héritier Attitré à l’occurrence Serigne Khadim Gaydel Lô Borom Ndame, Ce GARANTISSIME DES VALEURS DOCTRINALES MOURIDES, de s’exclamer partout : « THIEY LI BAMBA DEF NGUIR SOUNOU DJEUM YI WER !!! » et d’inculquer à ses talibés les véritables raisons de l’exil dont l’aboutissement serait ce grand jour du Magal de Touba qui se profile à l’horizon.
Ainsi, dans ses discours des Magal de Touba précédents, d’inviter les talibés à plus de méditation sur l’origine et la genèse de ce grand pèlerinage, d’évoquer : « Ce jour de Magal au-delà de tout doit-nous permettre de nous rappeler le chemin long que le Mouridisme a traversé, les sacrifices énormes que Serigne Touba a fait pour nous sauver, que l’on n’oublie jamais les sacrifices énormes de cet homme aux habits blancs pour arriver à ce stade ».
Poursuivant sa logique, d’affirmer: « Quelque soit le degré de la paix dans ce jour ; que l’on ait une pensée pour des lieux comme Djewol, le conseil privé de Ndar, le Cachot de Ndakarou, Lambaréné, montagne sainte, wir wir, Sarsara, Keur Goumack, les khaymas de la Mauritanie. Il est sûr que quand on pense à toutes ces places, l’on ne peut dire que Shoukran Cheikhoul Khadim ! ».
« Face aux blancs colonisateurs, il s’est dressé d’une façon nouvelle mais efficace pour parer à 1’entreprise de phagocytose de la culture négro-africaine. A l’époque où tous les grands résistants disparaissaient sans qu’on enregistre un réel succès dans la lutte contre la colonisation ; Cheikh Ahmadou Bamba adopta une tactique différente de résistance non-violente et pacifique. En 33 ans de privation de liberté et de toutes sortes de violence ils ne réussiront jamais à l’amadouer. Au bout du compte il eut un succès éclatant qui allait augurer des années nouvelles d’indépendance avec la création d’une voie nouvelle « Mouridiyya » qui non seulement permet de lutter contre toute forme d’hégémonie même intérieure mais ouvre le chemin à un modèle d’adoration permettant de réussir dans les deux mondes spirituel et temporel. Au-delà, en une période où la race semblait être le facteur conditionnant les rapports humains ; il bat cependant en brèche toutes les théories d’inégalité en se fondant sur le Mot de la Divinité ».
En définitive, Il obtint gain de cause devant cet adversaire aussi redoutable, belliqueux et féroce que fut l’autorité coloniale, qu’Il affronta et terrassa sans difficulté, sans appel, ni recours, par une technique très simple : la non-violence.
Comprenant parfaitement, les raisons, l’importance et le vrai sens du Magal, Serigne Khadim Gaydel Lô Borom Ndame « KHADIMOU AHMADINA » avec sa communauté gaydélienne à travers le Diwane Rahmatane Lil Hanla Mina, en font leur sur-priorité. Chaque année des innovations majeures sont apportées tant sur le plan organisationnel que religio-culturel pour une réussite inégalée par rapport aux précédents. La preuve, chaque année le Diwane avec à sa tête Son Président Responsable Moral, leur Guide « Borom Ndame », définissent un plan organisationnel et structurel strictement réservé au Magal, avec ses différentes commissions (organisation, communication, culturelle,…). Une telle démarche et organisation typiquement gaydélienne, dirigée personnellement par le Vénéré, motive chaque année le gaydélien à considérer le Magal comme un événement très spécial. Pour ce dernier, le Magal représente ce qu’il y a de meilleur et dans sa vie d’ici-bas et dans l’au-delà. Manifestement, ce pèlerinage constitue un moment très décisif, pour magnifier sa reconnaissance et sa gratitude envers Mawlana Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul auprès de son Guide GAYDEL « BOROM NDAME ». En effet, l’essentiel de l’évènement reste marqué à Guédé fief des gaydéliens à Touba, par des récitals du saint Coran, du Zikr et de l’acclamation de ses panégyriques ou Khassaïdes sur le Prophète (sws), dirigés par la commission culturelle de l’Université des Khassaïdes de Touba-Bakhdad.
En outre, sous un autre aspect, le Magal constitue pour le gaydélien une période d’auto-évaluation de son degré de talibé mouride et de réaffirmer manifestement son engagement, le plus tenace, à remplir pour toujours sa mission et son rôle de chevalier de Bamba.
Au demeurant, durant toute la période du mois de SAFAR, Bakhdad, ses Gaydéliens et ses Gaydéliennes vivent au rythme du Magal. Ils se donnent corps et âme, en déployant toute leur énergie à exécuter scrupuleusement dans la discipline tous les Ndiggels venant de leur Guide pour une réussite parfaite de l’organisation dont la finalité serait d’atteindre les bénédictions de Borom Touba le jour J. Toute cette période, durant, leur comportement et leurs attitudes vis-à-vis des hôtes à Touba sont exemplaires car se considérant eux-mêmes comme de véritables références et modèles. La perfection fondée sur la Politesse légale constitue leur seule ambition et aspiration de leur GUIDE et SEIGNEUR : « GAYDEL BOROM NDAME ». Ce dernier dont la majorité des talibés sont des jeunes représente en général la force gaydélienne.
Comme à l’accoutumé, les gaydéliens, par le biais de la commission communication du Diwane, envisagent de faire du Magal un moment sensibilisation d’enseignement et de conscientisation à l’air juvénile pour amener la jeunesse à mieux comprendre la mission de Gaydel qui consiste à vulgariser des enseignements de Cheikhoul Khadim et à consolider autour de lui cette jeunesse digne de Khadim Rassoul.
Evidemment, toutes les forces vives gaydéliennes seront déployées pour une mobilisation très méritante de ce pèlerinage. Aussi, il sera question de dérouler, en substance, les investissements et les ambitions inlassables de Borom Ndame, pour une jeunesse forte et responsable, digne de Khadim Rassoul très tenace qui fait face à toute forme d’entraves aux antipodes des idées de BAMBA.
A cet effet, un programme d’organisation marqué par une série de conférences, forums de discussions, projections, témoignages, prévu durant tout le mois de SAFAR, est déjà ficelé en amont pour plus de visibilité des activités du Diwane.
Aujourd’hui, il est impératif que tout mouride sache que ce Pèlerinage au lieu saint de Touba ou Magal de Touba, constitue véritablement le nec plus ultra de sa vie d’ici-bas et dans l’au-delà. En conséquence, il est de notre devoir de le préparer très minutieusement, lui consacrer tout notre temps, énergie et moyens dont nous disposons.
En définitive, nous invitons toute la jeunesse à venir célébrer avec nous le Magal auprès de Borom Ndame à Touba-Guédé, pour Lui réitérer notre engagement et Lui exprimer notre extrême allégresse d’être de vrai chevalier de BAMBA (SADIKH).
TOUBA EST UNE VILLE SAINTE, SOYONS SAINTS D’ESPRIT ET PURS EN ACTES ET ATTITUDES !!!
Dieuredieufati Serigne Touba Khadim Rassoul, Serigne Khadim Gaydel Lô « Borom Ndame » yal na fi yag lol te wer !!!
Le Gaydéliste !!!!
